Quand Haftar menace de déclencher une guerre contre l’Algérie !
Les menaces lancées samedi dernier par le maréchal libyen Khalifa Haftar ne cessent d’alimenter la polémique.
S’exprimant lors d’une rencontre avec ses partisans, le controversé maréchal libyen qui ne semble pas maitriser les règles de la diplomatie et de la politique a directement accusé l’Algérie d’avoir « profité de la situation sécuritaire » en Libye pour y envoyer des soldats de son armée.
Pire encore, le maréchal libyen, qui aurait dû s'occuper des gros problèmes de son pays, n’a pas eu froid aux yeux de déclarer qu’il a menacé les responsables algériens de lancer une guerre contre leur pays.
Probablement pour camoufler son incapacité d’avancer sur Tripoli, Haftar a inventé cette histoire d’incursion de l’armée algérienne sur le territoire libyen pour insinuer que c’est l’Algérie qui, par son soutien au gouvernement de Fayez Al-Sarraj, l’aurait privé d’une entrée triomphale à Tripoli.
Ainsi donc et bien que l'Algérie demeure, selon l’avis de tous les observateurs étrangers, un " des derniers pôles de stabilité" dans la région lors de cette inquiétante période de turbulences, le Maréchal s’est permis cette offense dont les conséquences seront très lourdes.
Surtout que Haftar qui est accusé d’avoir livré la Libye à des pays étrangers essentiellement du Golfe, n’aurait jamais osé un tel écart sans l’aval de ses manipulateurs.
Ces derniers, sont semble-t-il en train de tout faire pour entraîner l’Algérie dans le tourbillon de la crise libyenne afin de perturber sa sécurité et intervenir dans ses affaires internes en comptant sur l’aide de traitres et de mercenaires.
D’ailleurs pour de nombreux observateurs occidentaux de la scène régionale, cette sortie discursive du maréchal contre l’Algérie sonne comme un «ballon-sonde» lancé par les capitales arabes "proches de Haftar", en attendant certainement d’autres.
Néanmoins, ni Haftar, ni ses instigateurs ne semblent évaluer à sa juste valeur le poids de l’Algérie dans la région et le patriotisme de son peuple.
Reste à signaler que les dérapages de Haftar ne sont pas limités samedi dernier à l’Algérie, puisqu’il s’est permis d’avoir également des mots très durs envers l’Italie qu’il a accusée de nouer des liens avec «le gouvernement non reconnu imposé par les Nations Unies» accusant Rome d’être l’«ennemie» de la Libye.
En Italie, cette déclaration a été jugée irresponsable et inquiétante surtout qu’elle a été décryptée comme étant une menace à la sécurité nationale italienne.
La question qui se pose maintenant est de savoir jusqu’où iront Haftar et ses maîtres ?
K.B.M.
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