Quand la dénonciation d'un génocide devient un crime !

Quand la dénonciation d'un génocide devient un crime !

Chaque jour que Dieu fait, le visage hideux du deux poids deux mesures de l'Occident, et particulièrement de la France, se dévoile davantage. Alors que le génocide en cours en Palestine est devenu clair comme l'eau de roche, en France, la quasi-majorité des politiques, les élites prosionistes et les médias en général continuent de faire la fine mouche et de soutenir les assassins.

Pire, quand certains Français osent dénoncer ce génocide, ils sont immédiatement attaqués et traités de tous les noms par ce système inhumain qui règne dans le pays "des Droits de l’Homme et de la Fraternité". Mercredi encore, quand ce sont enfin des supporters d'un club sportif qui ont osé exprimer leur refus du génocide en apportant leur soutien au peuple de Palestine massacré, cela suscita un tollé, un tollé indigne dont l'indécence n'a d'égale que l'ignominie affichée par une certaine presse depuis le début du conflit.

A l'occasion de la rencontre opposant le PSG à l'Atletico de Madrid, mercredi soir, en Ligue des champions, la tribune Auteuil a livré un message « Humain » digne des vraies valeurs de la France, qui ne cesse de faire jaser depuis. Avant le coup d'envoi, les ultras du Virage Auteuil ont déroulé un imposant tifo avec le message "Free Palestine", autour des couleurs rouge et bleu du PSG, avec un drapeau palestinien ensanglanté, le drapeau du Liban, Jérusalem, des chars ou encore une personne portant le keffieh.

L'immense toile portant des dessins et couvrant toute la tribune surmontait une banderole "La guerre sur le terrain mais la paix dans le monde". Un autre message a été sorti un peu plus tard dans la soirée: "La vie d’une enfant de Gaza vaut-elle moins qu’une autre?". Comme si les supporters venaient de commettre un crime, rapidement tout le monde s'affole.

Le gouvernement, à travers le ministre de l'Intérieur, réagit et estime que ce message de soutien n’aurait pas dû être affiché et envisage des sanctions en cas de récidive. "Je demande au PSG de s’expliquer et aux clubs de veiller à ce que la politique ne vienne pas abîmer le sport, qui doit toujours rester un ferment d’unité. Ce tifo n’avait pas sa place dans ce stade, et de tels messages sont d’ailleurs proscrits par les règlements de la Ligue et de l’UEFA.", lâche sans vergogne le ministre.

Dans un communiqué publié après le résultat du soir (2-1 en faveur des Madrilènes), le PSG assure n'avoir pas été au courant. "Le club n’avait pas connaissance du projet d’affichage d’un tel message. Le Paris Saint-Germain rappelle que le Parc des Princes est - et doit rester - un lieu de communion autour d’une passion commune pour le football et s’oppose fermement à tout message à caractère politique dans son stade", indique le club de la capitale.

Pourtant, à longueur de journées, les médias français ne cessent d'apporter ouvertement leur soutien à Israël et à son armée qui sont en train de commettre le plus grand génocide de l'histoire sans que cela m'émeuve.

Le double standard médiatique français dans le traitement éditorial de la situation à Gaza est inédit, et met aussi en lumière les contradictions devenues intenables. Ce déséquilibre ne se limite malheureusement pas aux seuls médias, mais s’étend à l’ensemble du débat public où les victimes sont présentés comme des bourreaux et où les occupants et les assassins sont présentés comme de "pauvres victimes".

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