Quand le JT d’al- Watania 1 fait l’impasse sur l’assassinat de Falikou Coulibaly

Quand  le JT d’al- Watania 1 fait l’impasse sur l’assassinat de Falikou Coulibaly

 

Alors que le pays le pays en entier est sous le choc suite à l’assassinat du président de l’Association des Ivoiriens de Tunisie, le jeune Falikou Coulibaly que fait la télévision tunisienne dans le principal journal de la Chaine Watania 1, le plus regardé de la journée celui de 20h.

Figurez-vous qu’elle fait l’impasse sur cet événement gravissime et fait comme s’il n’a jamais eu lieu. Ce curieux black- out est intolérable puisque le sujet aurait dû faire la une du journal avec des reportages et des interviews de la police, de la justice et de la classe politique.

Quand bien même le caractère raciste n’est pas avéré, les Tunisiens ont droit de connaitre ce qui s’est passé. Du factuel, rien que du factuel, on s’en serait bien accommodé.

Mais ce n’est pas tout, la chaine nationale fait l’impasse aussi sur un autre drame qui touche les médias de près, celui du jeune caméraman qui s’est immolé par le feu à Kasserine ainsi que sur les protestations qui ont lieu dans cette ville à la suite de cet événement dramatique.

La chaine nationale  n’a pas pipé mot non plus sur la jeune femme morte du fait du refus de sa prise en charge par un hôpital public.

Ce comportement, pour étrange qu’il soit n’est pas fortuit, ni le fruit de ce qu’on appelle dans notre jargon de ratage. Il semble totalement délibéré.

Il indique clairement que l’on veut laisser les Tunisiens dans l’ignorance de ce qui se passe dans leur propre pays. Est-ce le retour des mauvais réflexes qui ont la peau dure. Il faut réellement le craindre. Et craindre que le journal télévisé soit réalisé non plus selon les réflexes professionnels mais selon les instructions venues de haut lieu. Comme au bon vieux temps.

Ce manque de professionnalisme, quels qu’en soient les raisons et les prétextes invoqués ne fait pas honneur aux journalistes de la grande maison qu’est la télévision nationale.

Les Tunisiens serons-ils réduits à aller chercher à s’informer sur les chaines et les agences étrangères. Nous croyons que ce temps est révolu. Mais il semble que nous avions tort.

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