Que cache la visite d’Ahmed Néjib Chebbi aux Etats-Unis ?

 

Nous avons appris que le leader du parti Al Joumhouri s’est rendu aux Etats-Unis ce mardi pour une visite de travail qui devrait durer toute la semaine.

 

Profitant d’une invitation à une conférence qui se déroulera le 12 Juin  organisée par un Think Tank américain et dans laquelle sont prévus des intervenants américains ainsi que des intervenants issus de quatre pays arabes: la Tunisie, la Libye, l’Egypte et la Syrie, Ahmed Néjib Chebbi aurait accepté des rencontres plus officieuses avec des membres haut placés proches du gouvernement américain.

 

Ces rencontres se dérouleraient sur toute la semaine jusqu’à vendredi et , parmi elles il y aurait des membres du congrès américain, des membres du département d’Etat américain et des lobbyistes proches des organismes financiers internationaux tels que le FMI et la Banque Mondiale.

 

Des sources proches d’Al Joumhouri disent que le but de ces rencontres serait un lobbying de Chebbi en faveur d’un moratoire sur la restructuration de la caisse de compensation en Tunisie exigée par les organismes internationaux en contrepartie des aides et emprunts débloqués en faveur de la Tunisie. Chebbi craignant une crise sociale qu’entrainera une hausse des prix, conséquence de la levée des compensation sur laquelle se serait engagé le gouvernement de Mehdi Jomâa il se serait donné comme mission de convaincre les américains d’attendre quelques mois le temps qu’il y ait une stabilité en Tunisie suite à des élections et de permettre que ces réformes économiques se fassent sur cinq ans et non plus sur quelques mois.

 

Mais à côté de ces raisons "officielles" et louables, certains observateurs disent que la visite concomitante aux Etats-Unis et de l’ancien premier ministre et leader d’Ennahdha Ali Laarayedh et de Néjib Chebbi, leader du parti de l’opposition Al Joumhouri sur invitation des américains serait plutôt en rapport avec les prochaines élections présidentielles en Tunisie. Certains observateurs estiment que les américains verraient en Ahmed Néjib Chebbi la personnalité idéale qui pourrait faire consensus entre islamistes et modernistes en Tunisie afin de garantir la stabilité de la région et éviter un scénario égyptien ou libyen.