A quoi joue la HAICA ?
La Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA) a bizarrement critiqué l’octroi par le gouvernement d’aides financières à certains établissements médiatiques audiovisuels touchés par la crise sanitaire.
Selon cette instance dont le mandat est terminé depuis longtemps, le gouvernement n’a pas respecté les principes de la transparence, de l’intégrité, de l’équité et des normes d’objectivité.
La HAICA dit refuser, ainsi, la “politique de discrimination” adoptée par le gouvernement dans l’octroi des aides financières aux médias, affirmant que les radios associatives ont été ignorées malgré le caractère non lucratif de ces dernières et l’importance de leur rôle dans les régions marginalisées du point de vue médiatique, déplore l’instance, appelant le gouvernement à pallier ces dépassements et à attribuer des aides instantanées aux radios associatives.
Ainsi au lieu de saluer cette mesure trop tardive pour soutenir le secteur sinistré de la presse, l’instance l’a bizarrement critiquée. Pire encore, la HAICA a critiqué ce qu’elle a considéré comme culture des avantages et des complaisances, qui ouvre la voie aux suspicions d’instrumentalisation, de manipulation et de faire mainmise sur le secteur”.
Alors qu’elle savait très bien que ce soutien décidé par le gouvernement d’Elyes Fakhfakh et activé après une année de retard a été accordé en contrepartie de la participation des médias à la sensibilisation dans la lutte contre le coronavirus (diffusion de publicités, de spots ou de bannières).
Sans parler du fait qu’il a été accordé en fonction de critères bien précis convenus entre le gouvernement et la quasi majorité des associations et des syndicats du secteur de la presse.
Ainsi donc, au lieu de s’occuper de ses oignons et s’intéresser à son champ d’action, la HAICA veut se mêler à tout, alors que son mandat de 6 ans a expiré depuis le mois de mai 2019 et que certains de ses membres font tout pour bloquer le processus de son remplacement par la Haute autorité indépendante de la Communication audiovisuelle, en refusant tous les projets de loi proposés par les différents gouvernements pour l’élection de la HACA.
B.M.
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