Ramadan 2008 : La dernière ligne droite
Après un premier bilan dressé à l'issue des 5 premiers jours du mois saint, un deuxième
intervenant après la première dizaine et un dernier à l’issue de la première quinzaine, les parties concernées ont procédé à un avant dernier bilan qui concerne les 21 jours passés.
Il y a lieu de noter l’abondance et la diversité de l’offre au niveau des 19 marchés de gros. Quelque 29872 tonnes de fruits et légumes ont été mis à la disposition des professionnels au niveau du marché de gros à vocation nationale, en l’occurrence, celui de Bir El Kasâa.
Ces quantités, faut-il noter, ont enregistré une augmentation de 12% par rapport aux quantités disponibles à Bir El Kassaâ en 2007 (26561 tonnes), pour la même période.
Seuls les poissons accusent un certain recul par rapport aux semaines précédentes avec une régression relativement considérable de 33%.
Néanmoins, cette régression est désormais maîtrisée grâce à l’importation de 82 tonnes de poissons dont 67 tonnes en provenance d’Italie, 10 tonnes de la Lybie, 2 tonnes de la Mauritanie, 0,5 tonne d’Algérie et 2 de France.
Les viandes, elles, et grâce aux stocks régulateurs bénéficient d’une offre relativement importante voire suffisante notamment pour les viandes bovines (10 tonnes déstockés sur 40).
Le recours aux stocks régulateurs a, également, concerné le lait (20 millions de litres sorties sur 61,8 millions de lires stockées), les œufs (54 millions d’unités sur 80 millions stockées) et les pommes de terres (577 tonnes sur 39 mille tonnes en stock).
Côté tarification, les prix demeurent constants en comparaison avec la même période en 2007.
S’agissant des fruits secs et les pâtisseries de l’Aïd, les prix observés dénotent une meilleure maîtrise des prix par rapport à l’année précédente grâce à une offre meilleure et surtout à l’effort en termes d’importation pour ce qui est des noisettes et des amandes.
En effet, hormis une légère hausse du prix des noisettes du aux pressions endurées au niveau de l’exportation, les autres variétés de fruits secs connaissent un léger fléchissement des prix. La baisse le plus importante concerne les pistaches (-38%).
Parallèlement, le secteur des pâtisseries a été assujetti à une rationalisation des prix en vue d’afficher des prix moralisés résultants soit d’une initiative individuelle, soit d’une obligation imposée par les autorités concernées, allant de 5 à 25% auprès des magasins spécialisés dans la préparation et la commercialisation des pâtisseries au niveau du Grand Tunis.
Au même titre, les visites de contrôle se sont poursuivies à un rythme soutenu, durant les trois semaines écoulées avec un total de 74386 visites.
Résultat : 8453 infractions constatées touchant à la majorité des commerces, soit 730 infractions de plus par rapport à 2007. Partant, avec l’avènement de l’Aïd, la dynamique commerciale au niveau de tout le Tunis commercial prend une autre ampleur.
La ruée est alors vers le prêt à porté, les chaussures et autres accessoires vestimentaires. C’est une autre paire de manche à laquelle les équipes du contrôle économique s’intéressent depuis la première quinzaine du mois.
Et pour cause, environ 40% des familles tunisiennes ont procédé à l’achat des habits de l’Aïd durant la période des soldes d’été qui s’est poursuivie, pour certains, jusqu’à la dernière quinzaine post ramadanesque.
Cette tendance n’a pas manqué d’engendrer une baisse de la demande et, par la même, d’atténuer l’affluence, habituellement remarquée en pareille circonstance.
Les prix actuels se situent entre 40 et 50 DT pour les vêtements sans marques et commercialisés au niveau des marchés hebdomadaires et des magasins des villes et entre 19 et 30 DT pour les vêtements commercialisés par les grandes surfaces telles carrefour et le magasin général.
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