Rassemblement de centaines d’avocats devant le Palais de Justice

 Rassemblement de centaines d’avocats  devant le Palais de Justice

 

Les avocats ont répondu massivement, ce jeudi 16 mai 2024 à l’appel de grève lancé par l’Ordre National des Avocats de Tunisie (ONAT) pour protester contre ce qu’ils appellent « l’assaut de la Maison de l'avocat » par les forces de l’ordre et l'arrestation de leurs confrères Sonia Dahmani et Mehdi Zagrouba, qui s’y trouvaient.

Des centaines d’avocats se sont rassemblés, devant le tribunal de première instance de Tunis et devant le Palais de Justice où se trouve le siège de l’ONAT appelé « La Maison de l’Avocat », où ils ont notamment manifesté contre les agressions ciblant les avocats.

Rejoints par plusieurs activistes de la société civile, ils ont notamment fustigé la situation du pays et les récentes arrestations parmi les avocats, exprimant ainsi leur soutien à leurs confrères, incarcérés.

Selon des journalistes de l’Agence France-Presse (AFP).les avocats vêtus de leurs robes noires, ont notamment scandé : « Liberté ! L’Etat policier, c’est du passé », « Ni peur ni terreur, le pouvoir est aux mains du peuple », « l’avocat ne se laisse pas rabaisser ». « Lâchez la presse », ont réagi des avocats et des représentants de la société civile venus les soutenir, après l’interdiction faite aux médias d’entrer dans la cour du palais.

De même source on précise que « les avocats sont en grève depuis l’arrestation musclée samedi de leur consœur et chroniqueuse Sonia Dahmani alors qu’elle s’était réfugiée dans un bâtiment de l’Ordre des avocats. Lundi, cela a été au tour de son collègue Mehdi Zagrouba d’être emmené de force alors qu’il se trouvait dans ces mêmes locaux ».

L’AFP indique que ce dernier avocat « a été hospitalisé en urgence dans la nuit de mercredi à jeudi, après avoir été frappé en détention et s’être évanoui, selon des avocats. Le président de la Ligue de défense des droits de l’homme, Bassem Trifi, a constaté « avec le bâtonnier et des confrères des traces évidentes de violence et torture sur son corps ».

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