Rencontre à Paris : Les libertés plus que jamais menacées en Tunisie.
Les participants à une rencontre organisée vendredi à Paris par le comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT) ont affirmé que les libertés sont plus que jamais menacées en Tunisie.
Cet état de fait exige des activistes dans le domaine des droits humains et membres de la société civile à s’unir pour barrer la route au retour du régime despotique, ont-ils recommandé.
Des activistes de la société civile tunisienne et française ont pris part à cette rencontre transmise en direct sur les réseaux sociaux. Les intervenants ont estimé que la loi en Tunisie ne peut plus établir la justice et garantir les libertés, elle est plutôt un outil entre les mains de la dictature.
L’avocat et activiste Ayachi Hammami a dans une intervention à distance, fait observer que le président de la République est parvenu à détruire tous les acquis de la révolution en deux ans à savoir les fondements du régime démocratique. Il a appelé les associations, les organisations, les partis politiques et les défenseurs des droits humains à se réunir dans un front pour combattre la répression.
Et d’ajouter que le président Kais Saied n’est pas à l’origine de la crise que connait le pays. Cette crise a été créée par l’élite et le pouvoir politique qui a gouverné durant la dernière décennie.
Hammami juge nécessaire d’effectuer une autocritique avant d’élaborer un programme basé sur le développement et la croissance économique et sociale.
Le président du CRLDHT Mohieddine Cherbib qui estime que les libertés en Tunisie sont aujourd’hui menacées en Tunisie, a mis l’accent sur la nécessité de joindre tous les efforts pour reprendre le processus de transition démocratique.
Le président de la Ligue Tunisie des Droits de l’Homme (LTDH) Bassem Trifi a pour sa part, fait observer que toutes les tentatives visant à unir les forces démocratiques ont été jusqu’à ce jour vouées à l’échec. Il a mis en garde sur la révision de la loi sur les associations en vue d’interdire leur financement étranger, ce qui constitue, selon lui ” un nouveau pas grave vers davantage de restriction à la société civile “.
Trifi a, dans la foulée, annoncé qu’une manifestation sera organisée le 25 juillet, soit deux ans après les mesures du 25 juillet et qui sera l’occasion de trouver les moyens d’unifier les discours et visions face à ce qui se passe dans le pays.
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