Rendre au plais de Carthage son aura
L’équipe chargée par Béji Caid Essebsi de coordonner l’opération de passation du pouvoir est composée de Ridha Belhaj, Mohsen Marzouk et Rafaa Ben Achour. Elle s’est rendue au palais de Carthage pour se réunir avec le staff du président sortant, Moncef Marzouki.
Les trois ont constaté, avec beaucoup d’amertume, l’état de déconfiture de ce haut lieu de la magistrature suprême, ainsi qu’une négligence affligeante de la part de quelques agents.
Le palais est plus qu’un symbole de l’Etat. Il est un haut lieu chargé d’histoire. À l'origine, le parc du palais abrite, sous le protectorat français, la résidence du secrétaire général du gouvernement tunisien, fonctionnaire français chargé de contrôler les ministres et le gouvernement du bey de Tunis.
Choisi par Bourguiba comme lieu de résidence après le palais Essaâda de La Marsa, il remplace un autre palais de Carthage, situé en bas de la colline, qui était la résidence principale du dernier bey de Tunis.
Après l'indépendance de la Tunisie, Habib Bourguiba y bâtit un palais à la mesure de ses ambitions. Le palais est construit par l'architecte franco-tunisien Olivier-Clément Cacoub, en trois tranches sur une période étalée de 1960 à 1969, selon une architecture arabo-andalouse. Le complexe du palais couvre une superficie totale de 38 à 40 hectares.
Le temps est venu pour rendre au palais de Carthage son aura et son prestige d'antan.