Rien ne va plus entre Marzouki et Ghannouchi !
La rupture entre l’ancien président provisoire Moncef Marzouki et son ancien allié après les élections de 2011, Rached Ghannouchi est bel et bien consommée.
« Ghannouchi m’a trompé, ce que je lui reproche le plus c’est qu’il ne m’a pas prévenu qu’il aurait d’autres choix et que je ne serais plus l’homme de la situation. C’est pourquoi je n’ai pas assisté au congrès d’Ennahdha. Si je l’avais fait ce serait de l’hypocrisie », a déclaré le président de Harak el-Irada.
« La rencontre de Paris (entre Béji Caïd Essebsi et Ghannouchi le 15 aout, ndlr) aurait dû se passer au grand jour » pour que « la population ne soit pas jetée dans une bataille vide de sens entre deux pôles qui ont fini par s’allier après les élections », a ajoute Marzouki.
« Ennahdha n’a rien fait de nouveau en séparant le politique de la prédication religieuse. C’est depuis longtemps qu’il aurait dû séparer le politique du religieux » a encore dit l’ex-président provisoire.
S’il revient sur la scène politique c’est parce qu’il a constaté un vide dit Marzouki sans tomber dans le ridicule.
Ingrat envers « le peuple d’Ennahdha » qui lui a prêté ses électeurs qui ont voté pour lui, alors que ceux-ci sont « enregistrés au cadastre » selon le bon mot du secrétaire général sortant du parti islamiste, Ali Larayedh, Marzouki ne risque plus de retrouver son score d’antan. D’autant plus que le verrou qui empêchait Ghannouchi de se présenter aux élections présidentielles a sauté, dans les statuts remaniés du mouvement islamiste.
Alors Marzouki anti-islamiste déterminé après avoir été l’allié le plus engagé des islamistes ? De la part de l’homme versatile qu’il est, rien n’est surprenant.
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