Saied: "aucune intention de régler des comptes, mais aucune concession sur la reddition des comptes"

Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu vendredi 15 août au palais de Carthage la cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zenzeri. L’entretien a porté sur le fonctionnement de plusieurs services publics ainsi que sur le projet de loi de finances pour l’année prochaine.
À cette occasion, le chef de l’État a souligné que face aux grands défis, la volonté de les surmonter reste plus forte que jamais. « Aucune voix ne doit primer sur celle du peuple », a-t-il affirmé, rappelant que l’État dispose de ses lois et institutions et que les Tunisiens continuent chaque jour de déjouer les tentatives de déstabilisation menées par les forces hostiles à l’intérieur comme à l’extérieur.
Selon lui, la Tunisie traverse « un moment historique », marqué par une séparation nette entre ceux qui soutiennent les revendications légitimes du peuple et ceux qui s’y opposent. Il a insisté sur l’importance des acquis sociaux obtenus jusqu’ici et sur la nécessité de poursuivre les efforts pour répondre aux attentes en matière d’emploi, de liberté et de dignité nationale.
Kaïs Saïed a assuré qu’il n’était « pas question de régler des comptes », mais qu’il n’y aurait aucune concession sur la reddition des comptes et la récupération des fonds publics. « Pas un millime n’échappera à l’État », a-t-il averti, en rejetant toute tentative de se substituer à ses prérogatives.
Enfin, le président a demandé d’accélérer la restructuration des administrations jugées inutiles et de remplacer sans hésitation les responsables défaillants. Il a appelé à donner leur chance aux chômeurs, parfois sans expérience mais animés, selon lui, d’un patriotisme ardent et capables de contribuer à « la bataille de la libération nationale ».
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