Sihem Ben Sedrine : « mettre fin à la mission de l’IVD n’est pas envisageable »
Le conseil de l’instance Vérité et Dignité (IVD), a reçu mardi, au siège de l’instance, les représentants des participants à la campagne de protestation baptisée « Qu’en est-il de mon dossier ».
Selon la présidente de l’IVD, Sihem Ben Sedrine, il a été convenu d’organiser des rencontres périodiques afin de les tenir informés des dernières actions de l’instance.
« L’instance lancera bientôt une application pour permettre aux victimes de violations de s’enquérir de l’avancement de leurs dossiers en introduisant le numéro identifiant du dossier », a encore ajouté Ben Sedrine.
S’agissant du renvoi des dossiers des martyrs et blessés de la révolution devant la justice spécialisée, la présidente de l’IVD a indiqué que seuls les dossiers appuyés par des preuves seront transférés devant les juridictions compétentes.
Le retard pris dans cette démarche s’explique par la poursuite de la formation des magistrats en matière de justice transitionnelle, a-t-elle précisé, indiquant que 5 juridictions comptent jusqu’à maintenant des magistrats formés en la matière en attendant le parachèvent de la formation des magistrats pour 6 autres juridictions à la mi-février.
Par ailleurs, Sihem Ben Sedrine a fait savoir que le conseil de l’instance annoncera le 15 février prochain, la décision de l’IVD s’agissant de l’éventualité de déposer une demande de prolongation de ses activités. Mettre fin à la mission de l’IVD n’est pas envisageable, a-t-elle dit. Le mandat de l’IVD expire le 31 mai 2018.
Plus tôt ce matin, des participants à la campagne venus de plusieurs régions de la Tunisie, ont observé un sit-in devant le siège de l’IVD. Ils demandent à connaitre le sort réservé aux dossiers des blessés et martyrs de la révolution.
Les manifestants ont, également, exprimé leur refus de voir l’IVD lancer un appel d’offres pour la conservation des dossiers en dehors du pays.
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