SNJT réclame la libération immédiate des journalistes Mourad Zeghidi et Borhène Bsaïes

SNJT réclame la libération immédiate des journalistes Mourad Zeghidi et Borhène Bsaïes

 

Dans un communiqué publié ce mardi, le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a réclamé la libération «immédiate et inconditionnelle » des journalistes Mourad Zeghidi et Borhène Bsaïes, ainsi que celle de tous les journalistes emprisonnés dans des affaires d’opinion ou de publication.

Le SNJT affirme que l’emprisonnement de Zeghidi et Bsaïes «ne constitue pas un cas isolé, mais s’inscrit dans une politique systématique qui a touché d’autres journalistes et professionnels des médias ». Il a à ce propos, cité Chadha Haj Mbarek et Sonia Dahmani, «toutes deux derrière les barreaux en raison de leurs opinions ou écrits ».

Le Syndicat a estimé que le ciblage des journalistes en Tunisie « n’est plus une exception mais une pratique récurrente ». Pour le Syndicat, l’incarcération de Zeghidi et Bsaïes traduit «une volonté manifeste de porter atteinte à leur droit à la liberté», en contradiction avec l’interdiction de la détention arbitraire inscrite à l’article 9 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme.

Le syndicat a appelé à intensifier les efforts « afin d’exercer des pressions pour mettre un terme à cette situation grave, qui menace l’acquis de la liberté de la presse », et à « cesser toute instrumentalisation politique de la justice».

Le SNJT a réaffirmé qu’il ne renoncera pas à son devoir de défendre ses adhérents et qu’il poursuivra son combat pour la libération de tous les journalistes emprisonnés et la protection de la liberté d’expression, « un droit inaliénable et non négociable ».

Le syndicat a rappelé que les journalistes Mourad Zeghidi et Borhène Bsaïes avaient été arrêtés le 11 mai 2024 dans le cadre d’un premier dossier, suivi d’autres poursuites judiciaires, dans un processus qu’il a qualifié de « tentative de faire taire des voix critiques et de harceler les journalistes et la liberté de la presse».

Il a ajouté que Zeghidi et Bsaïes avaient purgé, en janvier 2025, une peine de huit mois de prison prononcée contre eux le 30 juillet 2024, en vertu de l’article 24 du décret-loi 54 relatif aux infractions liées aux systèmes d’information et de communication, à la suite de déclarations médiatiques.

Leur procès dans une seconde affaire s’est poursuivi, avec l’émission d’un nouveau mandat de dépôt « sans audition ni accès du comité de défense au dossier », et le rejet des demandes de libération formulées par le juge d’instruction.

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