Syrie : des centaines d'alaouites tués par les forces de sécurité et leurs alliés, selon l'OSDH

Les autorités syriennes ont affirmé œuvrer, samedi 8 mars, à "ramener l'ordre" dans l'ouest du pays, ancien bastion du président déchu Bachar al-Assad, où plus de 500 civils ont été tués en trois jours selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Ces violences ont atteint une ampleur inégalée depuis la prise de pouvoir le 8 décembre en Syrie d'une coalition rebelle emmenée par le groupe islamiste radical sunnite Hayat Tahrir al-Cham, HTC. Elles ont éclaté jeudi après plusieurs jours de tensions dans la région de Lattaquié, un bastion de la minorité musulmane alaouite, dont est originaire le clan Assad.

Depuis, "532 civils alaouites ont été tués dans les régions de la côte syrienne et des montagnes de Lattaquié par les forces de sécurité et des groupes affiliés", selon un nouveau bilan dévoilé en début de soirée par l'OSDH.

Ce nouveau chiffre porte le bilan des violences à 745morts, dont 213 membres des forces de sécurité et des combattants loyaux au clan Assad, selon la même source. L'ONG, basée au Royaume-Uni et disposant d'un vaste réseau de sources en Syrie, pointe des "exécutions sur des bases confessionnelles ou régionales" assorties "de pillages de maisons et de biens".

La France a "condamné" samedi "avec la plus grande fermeté les exactions qui ont frappé des civils sur une base confessionnelle et des prisonniers" en Syrie, appelant les autorités syriennes intérimaires à s'assurer que des enquêtes indépendantes puissent faire toute la lumière sur ces crimes".