Taieb Zahar propose la création d’un fonds de soutien de la presse écrite
Le président de la Fédération Tunisienne des directeurs de journaux (FTDJ) Taieb Zahar, a appelé l'Etat à appuyer le secteur de la presse écrite (papier et électronique), proposant à ce titre la création d'un fonds de soutien à la presse écrite. A cet effet il s'est entretenu, mardi, avec le président de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), Mohamed Ennaceur.
Accompagné d'une délégation de directeurs de journaux, le président de la FTDJ a présenté un état des lieux du secteur de la presse écrite et électronique, indique un communiqué de l'ARP.
Selon Zahar, le secteur de la presse écrite passe par une grave crise. L’absence de soutien de l’Etat, la disparition de la publicité publique et l’anarchie régnante dans la distribution de la publicité publique sont les principales causes de cette situation étouffante qui met en péril l’avenir de ce secteur infiltré par l’argent sale des lobbys mafieux.
Le Président de la FTDJ a déclaré que les professionnels du métier oeuvrent pour l’amendement du fameux décret 115, ainsi que pour la création d’un conseil de la presse chargé de l’autorégulation. Il a ajouté que la composition de ce conseil sera annoncée bientôt. Il sera composé de représentants des directeurs de journaux, du syndicat des journalistes, du syndicat de l’information relevant de l’UGTT, de la ligue des droits de l’homme, ainsi que d’universitaires et représentants de la société civile..
Pour sa part, le président de l'ARP Mohamed Ennaceur s'est dit comprendre les difficultés rencontrées par les propriétaires de ces institutions et les problèmes professionnels auxquels font face les journalistes, indiquant qu'il assure le suivi de ces dossiers avec les parties concernées.
Ennaceur a, par ailleurs, exprimé son soutien à la création d'un conseil de presse, soulignant sa détermination à appuyer le secteur de l'information, à savoir les médias audiovisuels et la presse écrite papier et électronique.
Il est à rappeler que le vendredi dernier, le syndicat général de l'information, relevant de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), avait vivement condamné dans un communiqué, le fait que "le gouvernement ait délibérément choisi de ne pas inscrire, dans la nouvelle loi de finances, les mesures relatives au soutien de la presse écrite annoncées par l'ancien chef du gouvernement, Habib Essid".
Il a estimé que cette attitude risque d’impacter négativement sur la situation socioprofessionnelle des employés de la presse écrite "qui connaît déjà plusieurs difficultés liées à la baisse des revenus des abonnements publics et des achats".
Au mois de juillet dernier, l'ancien chef du gouvernement, Habib Essid, avait décidé de prendre des mesures de soutien urgentes et exceptionnelles au profit du secteur de la presse écrite. Celles-ci concernent essentiellement la contribution de l’Etat au paiement de la CNSS, pour une période de 5 ans, le rééchelonnement des dettes des institutions de presse écrite auprès de la CNSS, la possibilité pour les journalistes de la presse écrite de contracter des prêts auprès de la CNSS, en attendant de trouver des solutions radicales aux problèmes du secteur.
Néanmoins ces mesures annoncées sont resté lettre morte en attendant leur activation probablement à l’issu de l’importante réunion qu’aura vendredi prochain le chef du gouvernement Youssef Chahed avec le bureau directeur de la Fédération Tunisienne des Directeurs de Journaux.
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