Tension au sein de la commission parlementaire sur les filières terroristes

Tension au sein de la commission parlementaire sur les filières terroristes

 

L'audition d'un expert suisse vendredi par la commission d'enquête sur les filières terroristes a suscité une tension parmi les députés qui ont exprimé leur mécontentement de la convocation de cet expert sans leur consultation ou information.

La présidente de la commission, Leila Chetaoui, a déclaré à la presse qu'elle n'avait "pas fait exprès de ne pas informer les députés de l'audition de l'expert suisse" car elle était en voyage à l'étranger et n'avait pas "fait attention à la question".

"La commission d'enquête sur les filières terroristes impliquées dans le recrutement des jeunes tunisiens pour aller combattre dans les zones de conflit s'était mise d'accord pour la convocation d'experts en matière de commissions d'enquête parlementaires afin de mettre au point un plan d'action de la commission", a-t-elle fait valoir. De son côté, la députée Merhzia Labidi (Ennahdah) a qualifié d'"inacceptable et irresponsable" le comportement de Leila Chataoui.

"Les membres de la commission ne sont pas contre l'audition d'experts étrangers ou locaux mais il faut qu’ils soient informés au préalable", a-t-elle indiqué. Elle a ajouté que la présidente de la commission "ne doit pas agir de façon unilatérale » et que ses adjoints ou le rapporteur de la commission auraient pu informer les membres de la commission de la convocation de l'expert.

La commission d'enquête, qui compte 22 membres représentant les différents blocs et les députés indépendants, a débattu de la déclaration à publier sur l'audition des témoignages de citoyens sur les filières terroristes et a décidé de tenir deux auditions la semaine prochaine consacrée au ministère de l'intérieur et à l'administration générale des frontières et des étrangers.

D'autres députés ont proposé d'organiser des auditions pour les ministères de la justice, des affaires étrangères et de la défense ainsi que des administrations relevant de ces départements, les précédents chefs de gouvernement et les familles des jeunes ayant été envoyés aux zones de conflit.

Votre commentaire