Thon rouge : Tunisiens et Libyens échappent aux contrôles !
Au moment où la plupart des thoniers-senneurs de l'Union européenne (UE) ont dû cesser la pêche le 16 juin
, Bruxelles jugeant les quotas presque atteints, les flottes libyenne, turque ou tunisienne, en fort développement, ont pu poursuivre jusqu'au 30 juin, date de fermeture décidée par la Commission internationale pour la conservation des thonidés (Iccat), organisme regroupant les pays impliqués dans la pêche au thon rouge.
Dans un article paru au journal français le Point, Un remorqueur italien, Michele Trinca, croisé en mer explique la situation.
Ce dernier, abritant une marchandise de 10 tonnes de thons rouges vivants, dit transporter cette cage, qui a été pêché par des libyens les 25 et 27 Juin, vers la Tunisie, à Mahdia*, où les thons rouges seront engraissés avant d'être vendus à bon prix à des groupes japonais pour confectionner sushis et sashimis.
Le remorqueur a même accepté de montrer à des journalistes et à l'équipe de Greenpeace, qui effectue une mission de surveillance, les documents sur la cargaison de ce poisson menacé par la surpêche.
Certes, tous les pays, sans exceptions, doivent se conformer aux règlements de l'Iccat sur les déclarations de captures et les quotas, mais ceci passe avant tout par une prise de conscience des professionnels des conséquences que pourrait engendrer le phénomène de la surpêche du moment où leurs contrôles ne sont pas sans faille.
Enfin, ce cas de surpêche concerne une cargaison de thons rouges passant de la Libye à la Tunisie mais il ne faut en aucun cas croire que c'est un cas isolé dans les pays impliqués dans la pêche au thon rouge.
* Le mareyeur qui a acheté ce thon et qui contrôle la ferme de Mahdia est le groupe espagnol "Fuentes i hijos".