Transfert de l’ambassade us à Al Qods : le Conseil de sécurité impuissant face aux Etats-Unis
La décision de Donald Trump de transférer l'ambassade américaine, qui ne se concrétisera pas avant plusieurs années, a provoqué la fureur du monde arabe et suscité une réprobation générale des partenaires de Washington. Huit pays sur les quinze du Conseil de sécurité, à savoir, la Suède, la France, l'Italie, le Royaume-Uni, la Bolivie, l'Uruguay, l'Egypte et le Sénégal, ont demandé une réunion urgente du Conseil. Cette réunion, tenue vendredi 8 décembre, a montré l'isolement des États-Unis face à ses quatorze partenaires qui ont tous critiqué, avec plus ou moins de force, la décision américaine. L'ONU s'est déclarée «particulièrement inquiète des risques d'une escalade violente» après la décision de Donald Trump de reconnaître unilatéralement Jérusalem comme capitale d'Israël, lors d'une réunion du Conseil de sécurité au cours de laquelle Washington a réaffirmé son engagement pour la paix.
Intervenant dans les débats, l'ambassadrice américaine Nikki Haley a rejeté ce qu’elle a appelé «les sermons et les leçons», affirmant que les Etats-Unis «restent engagés dans le processus de paix» au Proche-Orient, ajoutant qu’ils n'ont «pas pris position sur les limites ou les frontières» et le «statu quo est maintenu sur les lieux saints».
Toutefois, le Conseil de sécurité n'a cependant guère de moyens de contrecarrer l'annonce d'un transfert de l'ambassade américaine de Tel Aviv à Al Qods (Jérusalem). Les États-Unis, membre permanent, sont dotés d'un droit de veto sur toute résolution ou déclaration du Conseil de sécurité requérant un consensus.
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