Tunisie-Arp: harcèlement au Parlement
Au cours d’une conférence de presse donnée jeudi 9 Juillet 2020, au siège de l’Arp, le groupe National a révélé que des députées et des employées du parlement sont victimes de harcèlement et de violence. Le président du groupe a accusé son collègue de Qalb Tounes Yadh Elloumi qui préside la commission des finances et celle qui enquête sur l’affaire de conflit d’intérêt d’avoir harcelé la députée Merien Laghmani, élue sur la liste de Qalb Tounes dans la circonscription du Kef avant d’en démissionner pour rejoindre le bloc National. Cette dernière avait, en effet, annoncé qu’elle allait déposer une plainte à l’encontre d’Elloumi pour infraction de ses données personnelles et l’agression verbale qu’elle avait subie.
Selon elle, Elloumi a enfreint ses droits, sa liberté et ses données personnelles en détenant une copie de sa carte d’identité nationale et en lui disant qu’elle était plus belle lorsqu’elle était voilée.
« Je suis toujours belle surtout quand je portais le voile et souffrais de chute de cheveux causée par un traitement. Ceci est un point de force pour moi d’autant plus que j’étudiais et je travaillais et je n’ai pas compté sur la fortune de mon père comme tu l’as fait afin de façonner ta gloire fictive », avait précisé Meriem Laghmani, le 8 juillet courant, en s’adressant à Elloumi.
Intervenant ce vendredi 10 Juillet dans l’émission Midi Show, Mliki a relevé que le Parlement est devenu un espace d’agression contre les femmes. Il a réitéré son rejet catégorique de ces agissements précisant qu’il s’agit de la seconde fois où Elloumi agresse un membre de l’ARP et qu’une plainte était déposée à son encontre.
Et d’ajouter que le Bloc national avait exhorté les députés à abdiquer leur immunité parlementaire au cas où ils feraient l’objet d’une plainte pour violence.
Réagissant à ces accusations, Qalb Tounes a dénoncé, dans un communiqué publié ce vendredi 10 juillet 2020, les dangereuses campagnes de dénigrement orchestrées contre son député Yadh Elloumi.
Ces campagnes sont menées, d’après un communiqué, par des blocs parlementaires proches du gouvernement et des dissidents de Qalb Tounes en vue de porter atteinte à la réputation d’Elloumi ainsi qu’à la crédibilité de la Commission qu’il préside.
Elloumi étant à la tête de la Commission chargée d’enquêter sur les soupçons de conflit d’intérêts concernant le chef du gouvernement, Elyes Fakhfakh.
Par ailleurs, le parti de Nabil Karoui a appelé Fakhfakh à interdire toute tentative de blocage des travaux de la Commission en question, selon le même communiqué.
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