Tunisie : La présidence du gouvernement entre Ridha Ben Mosbah et Marouane Abbassi
Après la bataille de l’élection du président de l’Assemblée des représentants du peuple qui a vu Rached Ghannouchi accéder au perchoir et de sa première vice-présidente en la personne de Samira Chaouchi du parti Qalb Tounes, place maintenant à celle de la formation du gouvernement. La séance d’ouverture qui a été émaillé de quelques incidents dont notamment le refus du groupe du Parti destourien libre de réciter le serment de manière collective derrière Rached Ghannouchi a connu des retournements de situation spectaculaires avec u rapprochement de dernière minute entre les deux premiers « ennemis jurés » Ennahdha et Qalb Tounes pour contrecarrer la « fronde » du courant démocrate te du mouvement Achaab. Avec le soutien d’Al Karma qui compte 21 députés, Ghannouchi a été élu par 123 voix alors que Samira Chaouachi est passée au forceps avec 109 voix seulement. Aujourd’hui, l’ARP tiendra une nouvelle séance plénière pour élire le second vice-président.
Mais c’est plutôt l’annonce du nom du futur chef du gouvernement qui retient le plus l’attention. Ce « oiseau rare », qualificatif cher à Rached Ghannouchi sera une personnalité non partisane et qui jouit d’une grande en matière d’économie. Plusieurs noms ont circulé ces derniers temps comme des ballons d’essai. Finalement deux ou trois sont encore dans la poche du président d’Ennahdha : Ridha Ben Mosbah, Marouane Abbassi et Fadhel Abdelkefi. Le nom de Mongi Marzouk n'est pas exclu, non plus.
Le premier qui vraisemblablement a les faveurs du nouveau président de l’ARP est l’actuel ambassadeur de Tunis auprès de l’Union européenne basé à Bruxelles. Cet ancien diplômé de l’Ecole des mines de Paris a été PDG de la CPG, secrétaire d’état puis ministre du commerce sous le régime de l’ancien président Ben Ali. Pdg de la STEG en 2011, il a été nommé à Bruxelles par Feu Béji Caid Essebsi. Son choix serait comme un clin d’œil pour l’Union européenne premier partenaire de la Tunisie. Quant à Marouane Abbassi, le gouverneur de la BCT qui jouit d’une bonne réputation auprès des institutions financières mondiales, il serait réticent selon certaines sources. Alors que Fadhel Abdelkefi, l’ancien ministre et du développement et des finances, bien qu’il soit fortement soutenu par son ami Nabil Karoui, il a peu de chances d’atterrir à la primature. Mais il pourrait hériter d'un gros portefeuille économique.
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