Tunisie: Le rythme de la croissance dépendra de l’avancement des réformes, selon une étude

Tunisie: Le rythme de la croissance dépendra de l’avancement des réformes, selon une étude

 

« L’année 2019, s’achèverait avec une croissance faible de 1,4% contre 2,7% initialement prévue malgré une saison touristique favorable et une bonne saison agricole. Les industries manufacturières et non manufacturières, sont restées à la traine cette année et pénalisées globalement par la faible croissance en zone Euro », c’est ce qui ressort d’une étude publiée par l’intermédiaire en bourse, MacSA.

L’année 2019 a été aussi, selon l’étude jalonnée par une mise en œuvre ferme des politiques monétaires et budgétaires permettant de réduire l’inflation à 6,3% ( au Mois de Novembre) contre une inflation au plus haut de 7,7 % en juin 2018. Le déficit budgétaire a été aussi réduit pour la seconde année consécutive et devrait finir l’année à 3,5%.

A moyen terme, la croissance devrait être au rendez-vous. Pour 2020, le rythme de la croissance devrait s’accélérer pour monter à 2,7% mais celle-ci reste timide et fragile car dépendante de facteurs endogènes liés à l’avancement des réformes, à la stabilité politique, à la paix sociale... et de facteurs exogènes relatifs aux tensions sur les prix internationaux des matières premières et la reprise au niveau de nos principaux partenaires étrangers.

Indépendamment des chiffres, la Tunisie fait face à trois défis : le premier est une croissance faible alimentée par la consommation privée et ne permettant pas de résorber le taux de chômage élevé.

Le deuxième défi est que l’investissement reste à la traine freinée par le resserrement de la politique monétaire et de la réglementation encore contraignante. La levée de ces contraintes est essentielle pour relancer l’investissement et avec lui la productivité, la création d’emploi et le pouvoir d’achat.

Le troisième est en rapport avec les finances publiques qui sont mal au point et nécessitant un assainissement sur un horizon de moyen-terme avec des réformes structurelles profondes pour conduire à une croissance inclusive.

Pour relever ces défis, et répondre aux attentes et aspirations des tunisiens « post-révolution », nous pensons qu’il est bien temps de doter le pays d’une vision claire et de renouveler notre modèle économique en axant sur les secteurs créateurs de valeurs et d’emplois.

Globalement, le rythme de la croissance devrait s’accélérer mais reste fragile car dépendante de facteurs endogènes liés à l’avancement des réformes, à la stabilité politique, à la paix sociale... et de facteurs exogènes.
 

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