Tunisie : semaine cruciale pour le pays
La semaine qui commence ce lundi 1er juillet 2019 sera cruciale pour la jeune démocratie tunisienne. Avec d’abord la maladie du président de la république Béji Caid Caid Essebsi qui, selon des informations concordantes, s’améliore de plus en plus. Admis depuis jeudi 27 juin à l’hôpital militaire après un grave malaise, beaucoup de bruits avaient couru sur son état de santé et on avait même craint le pire. A la suite des rumeurs folles, le pays a vécu, ce jour-là, des moments particulièrement délicats après les deux attentats terroristes au centre-ville de Tunis et contre l’unité de la brigade antiterroriste à El Gorjani. Certains n’ont pas hésité à parler de vacance de pouvoir, provisoire ou définitive avec cette information sur un « coup d’état médico-légal » qui se préparait à l’intérieur de l’Assemblée des représentants du peuple, confirmé par certains et démenti par d’autres. Ce qui n’est pas rappeler un certain 7 novembre 1987 et la destitution du président Habib Bourguiba par son premier ministre à l’époque Zine El Abidne Ben Ali !
Tout reste suspendu à la capacité du président de la république d’assumer ses fonctions au cours de cette semaine. Il doit d’abord promulguer le décret appelant le citoyens aux urnes pour les élections législatives prévues le 6 octobre 2019 et ce avant le 6 juillet courant, date butoir. Un délai constitutionnel qu’il faut respecter. Faute de quoi, le scrutin législatif serait reporté. Avant ce décret, tout le monde attend la décision de l’instance provisoire chargée du contrôle de la constitutionnalité des lois concernant le recours présenté par 51 députés contre l’amendement introduit sur la loi électorale et déposé le 25 juin dernier. Si l’amendement est validé, il doit être envoyé au président de la république, soit pour promulgation ou pour renvoi devant l’ARP pour une deuxième lecture. Comme il pourrait le soumettre au referendum. Si l’amendement n’est pas validé il doit être réexaminé par l’Assemblée ce qui pourrait prendre beaucoup de temps.
En plus de ces deux « contraintes », le président est appelé à prolonger l’état d’urgence qui prend fin le 5 juillet courant. Et vu la situation qui prévaut actuellement, notamment avec la réémergence du danger terroriste, l’état d’urgence devra être prorogé.
La semaine sera très longue et tout reste suspendu à l’état de santé du président de la république à qui l’ensemble des Tunisiens souhaitent prompt rétablissement.
B.O
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