Tunisie: Tarek Cherif lance une attaque frontale contre l'UTICA
Le terme pluralisme retrouve tout son sens après la chute de l'ancien régime. Après la politique et le syndicalisme ouvrier, le pluralisme va toucher très
prochainement le patronat tunisien qui devra accepter désormais la diversité des opinions et de leurs représentants.
L'homme d'affaires tunisien Tarek Cherif, Président du Groupe Alliance, lancera dans les prochains jours une nouvelle organisation patronale qui sera baptisée Confédération des Entreprises Citoyennes de Tunisie (CONECT).
Cette future concurrente de l'UTICA aurait l'ambition de répondre aux aspirations de TOUS les chefs d'entreprises quelque soit leur taille, leur domaine d’activités ou le contexte dans lequel ils évoluent. En d'autres termes, CONECT a l'intention de faire une attaque frontale contre l'UTICA.
Avant même le lancement de ce patronat, certaines voix s'élèvent pour dire qu'il aurait été plus opportun que le pluralisme patronal en Tunisie serve un patronat hétérogène où les positions des chefs d'entreprise tiennent d'abord à des situations différentes: entre les gros utilisateurs de main d'œuvre et les autres, entre ceux qui sont affrontés à la concurrence internationale et ceux qui ne le sont point, entre les industries de service et celles de production, entre les sous-traitants et les donneurs d'ordre etc.
M. Tarek Cherif, ancien Président du comité France à L'UTICA, aurait dû, selon certains, s'inspirer du pluralisme patronal français qui en plus du célèbre Mouvement des Entreprises de France (MEDEF) dispose d'autres organisations patronales spécialisées qui défendent les entreprises artisanales (UPA), une autre pour les Associations des professions libérales (UNAPL), une troisième pour les employeurs de salariés agricoles (FNSEA) et bien d'autres.