Tunisie: une démission collective envisagée par les administrateurs judiciaires
M. Mohamed Néji Hergli, président de l'Ordre des experts comptables de Tunisie (OECT), a appelé les administrateurs judiciaires de l'OECT en charge
des sociétés confisquées, relevant du président déchu et de ses proches, à se démettre de leurs fonctions d'ici fin décembre 2011, en raison des agressions physiques et verbales qu'ils subissent.
Le président de l'OECT qui s'adressait, mercredi, aux médias a indiqué que certains des administrateurs ont même été menacés de mort en plus de calomnie dont ils font l'objet.
Il a appelé les parties concernées à agir d'urgence pour mettre fin à ces agressions et permettre ainsi aux experts et administrateurs judiciaires d'accomplir leur mission dans des conditions sécuritaires meilleures.
"Nous ne souhaitons pas quitter nos fonctions, mais nous serons amenés à présenter une démission collective, au cas où ces conditions sécuritaires ne sont pas réunies", a-t-il ajouté.
Il a souligné que l'enjeu est de taille, dans la mesure où le nombre des entreprises en question s'élève à près de 200, disposent d'un capital de 5 000 millions de dinars et emploient près de 20 000 personnes.
Des témoignages d'administrateurs judiciaires lésés ont été présentés au cours de cette conférence de presse suite à ces témoignages trois administrateurs judiciares ont présenté leur démission au cours de ce point de presse.