Tunisie : Une nouvelle carte agricole qui tient compte des changements climatiques s'impose

Les deux Commissions des plans de développement et des grands projets ainsi que de l’investissement et de la coopération internationale, relevant du Conseil national des régions et des districts, ont évoqué, hier, la nécessité d’élaborer une nouvelle carte agricole qui tient compte des changements climatiques et encourage la transition vers des modes de production plus durables, ainsi que la restructuration du secteur selon une approche participative et décentralisée.
Lors d’une séance d’audition aux représentants de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP), les deux Commissions ont souligné l’importance d’assurer une exploitation optimale des ressources naturelles, notamment l’eau et le sol, à la lumière des changements climatiques et de la rareté de l’eau, en adoptant des approches durables et scientifiques qui garantissent la continuité de la production et la protection de l’environnement.
Selon un communiqué publié par le Conseil national des régions et des districts, les deux Commissions ont appelé au renforcement de la gouvernance, à l’autonomisation des agriculteurs, notamment les jeunes, et à l’appui à la recherche scientifique. Il s’agit également de mettre en œuvre le rôle de la vulgarisation agricole et de la formation continue pour accroître la compétence des travailleurs dans le secteur et de suivre les changements technologiques et environnementaux.
Egalement, la séance a permis d'aborder la question de la dépendance alimentaire de la Tunisie à l’égard des marchés extérieurs, et les risques et défis qu’elle pose, appelant à la mise en place d’un système national intégré pour garantir la sécurité alimentaire et renforcer l’autosuffisance.
Des problèmes structurels du secteur ont été aussi passés en revue, lesquels entravent l’efficacité du secteur, notamment la faiblesse de la gouvernance, l’éparpillement des programmes et les conflits de rôles entre les intervenants, ainsi que la précarité de la situation économique des agriculteurs, la hausse du coût de la production et le faible rendement de l’investissements agricoles, qui entraînent la réticence des investisseurs et des jeunes .
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