Un Tunisien mis en examen pour trafic de monnaie virtuelle
Dans la région de Midi-Pyrénées à Toulouse, les gendarmes ont démantelé le 02 et 03 juillet un réseau de trafic de monnaie virtuelle 'Bitcoins'. Il s’agit là du premier démantèlement du trafic en Europe, selon les militaires.
Les investigations des hommes en képi bleu ont dévoilé la plate-forme illégale du bitcoin. Il s’agit de la place de change de la monnaie et les auteurs de cette mafia sont interpellés et mis en examen.
Au milieu des interpellés figure un récidiviste tunisien de 27 ans. L’homme a été par le passé condamné pour escroquerie en bande organisée, et "travail dissimulé, exercice illégal de la profession de banquier, blanchiment à titre habituel et offre illégale de jeux en ligne". Sa compagne, également interpellée, a été remise en liberté à l'issue de sa garde à vue.
La Gendarmerie Nationale a publié sur son compte Twitter que l’enquête "a mis au jour 2750 transactions illicites pour un préjudice de plus d’un million d’euros". L'administrateur de la plateforme, qui reconnait son activité mais conteste son caractère illégal, s'est exprimé dans un premier temps.
Il envisage son procès et en souligne les enjeux : " [...] ce procès va déterminer l'avenir de tous. Il est probable que même vendre des bitcoins à titre habituel sur Localbitcoins soit soumis à l'obligation d'obtenir le statut d’établissement de paiement ".
A titre de rappel, le Bitcoin est une monnaie virtuelle ne dépendant d’aucune banque centrale et qui permet anonymement de régler des achats en ligne sans taxe et sans intermédiaire. Plus fort, il est possible d’échanger ses Bitcoins contre d’autres monnaies, ce qui en fait une véritable devise monétaire sujet à la spéculation.
Certains petits malins, pionniers du Bitcoin, sont même devenus millionnaires puisque, depuis avril 2010 où 1 Bitcoin valait 0,3 $, le cours s’est envolé à 978 $ en août dernier.
Fleury Venance Agou