Une centaine d'étudiants subsahariens bloqués en Tunisie à cause de "pénalités injustes"
Mack Arthur Deongane Yopasho, président de l'AESAT
Les étudiants subsahariens en Tunisie ne cessent d'être confrontés à des difficultés énormes sans que l'Etat daigne réagir au plus vite pour débloquer leur situation et régler une bonne fois pour toutes les soucis qu'ils rencontrent dans leur séjour d'études en Tunisie.
En cette période de vacances où nombre d'entre eux sont censés rejoindre leur bled, des étudiants d'Afrique subsaharienne restent bloqués en Tunisie, car ne pouvant quitter le sol tunisien sans régler des "pénalités injustes" qui atteignent parfois des sommes inimaginables pour un étudiant.
Selon Mack Arthur Deongane Yopasho, président de l'AESAT (Association des étudiants et stagiaires africains en Tunisie), une centaine d'étudiants n'ont pas réussi à rentrer chez eux, à cause de ces pénalités. Parmi eux, un étudiant qui devrait même se rendre dans son pays pour se marier.
Il faut rappeler que ces étudiants subsahariens inscrits pour la plupart dans les facultés privées en Tunisie déposent des dossiers en vue de l'obtention de la carte de sejour. Mais, vu la lourdeur de l'administration tunisienne qui exige une paperasse de papiers pour la constitution du dossier, les étudiants peinent souvent à réunir des papiers qui ne sont pas de leur ressort et difficile à réunir.
Et même les rares qui arrivent à constituer des dossiers complets ne voient l'établissement de leur carte de sejour que vers la fin de l'année. Une situation incroyable qui pourrit la vie des étudiants subsahariens obligés souvent de déserter la Tunisie pour aller poursuivre leurs études au Maroc.
Etant donné que ces étudiants, bien qu'inscrits dans les facultés, restent tout au long de l'année sans carte de séjour, ils sont donc considérés comme n'étant pas en règle. Et par conséquent, ils sont obligés de payer, en espèces sonnantes et trébuchantes, le nombre de jours restés en Tunisie sans sejour. Je vous laisse faire le calcul ! Et du coup, certains étudiants se retrouvent à débourser des milliers de dinars juste pour pouvoir quitter le territoire. Hallucinant !
Oumar DIAGANA
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