UNESCO : Pour qui a voté la Tunisie ?

Le vote pour la désignation du Directeur général de l’UNESCO s’est achevé vendredi soir avec le choix de la Française Audrey Azoulay. Néanmoins, ce choix doit être validé par l’approbation de la Conférence générale qui rassemble les 195 Etats membres prévu le 10 novembre prochain. Ce qui n’est qu’une formalité.

C’est le Conseil Exécutif de l’organisation qui a procédé au vote. Composé de 58 Etats membres, ce conseil compte sept représentants arabes, à savoir l’Algérie, l’Egypte, le Liban, le Maroc, le Qatar, Oman et le Soudan.

Sur ce nombre, même si le vote est à bulletins secrets, on peut avancer que seule l’Algérie a voté, en compagnie du Qatar pour le candidat de ce pays au dernier tour.

Au moins quatre membres sur les cinq ont donné leurs voix à la candidate française pour des raisons diverses. La seule inconnue est la voix du Sultanat d’Oman, membre du Conseil de coopération du Golfe comme le Qatar mais qui a toujours marqué sa différence au sein de cette organisation placée sous la coupe de l’Arabie Saoudite.

Même si elle n’est pas membre du Conseil exécutif,   Riyadh aurait joué un rôle majeur en barrant la route devant le candidat Qatari, Hamad Bin Abdulaziz Kawari, le grand favori de ce scrutin.

Aux précédents tours au cours desquels les candidats arabes étaient trois (Egypte, Liban et Qatar), les voix arabes se sont éparpillées entre ceux-ci et ont profité aussi aux autres candidats notamment la candidate française finalement élue.

La Tunisie n’étant pas membre du Conseil exécutif elle n’a pas eu à choisir entre les différents candidats arabes. C’est tant mieux.