Violence en Tunisie: deux députés totalement hors du coup
Dans le cadre de la discussion entre la chambre des députés et le gouvernement ce fut le tour de M. Naceur El Gharbi, ministre des Affaires sociales,
de la solidarité et des Tunisiens à l'étranger, d'être soumis à la séance de questions réponses avec les représentants du peuple, le mardi 11 janvier 2011.
En cette période difficile caractérisée par une montée de la violence dans plusieurs régions du pays et où des jeunes se révoltent sur fond de malaise social, les députés ont essayé de faire entendre la voix du peuple.
Conscients de la gravité de la situation, et tout en saluant les décisions prises par la Président de la République, les députés, dans leur majorité, ont déploré la violence et ont appelé le ministère des affaires sociales à faire les efforts nécessaires pour aider à surmonter ces problèmes.
En effet, M. Ismaïl Boulehya, du Mouvement des démocrates socialistes (MDS), M. Hichem Hajji, du Parti de l’Unité Populaire (PUP), M. Mongi Khamassi, du Parti des Verts pour le Progrès (PVP), M. Boujemaa Yahyaoui du Parti Social Libéral (PSL), M. Ibrahim Hfaydhia de l'Union démocratique unioniste (UDU) et Mme. Saida Agrebi du Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD) n'ont pas manqué, dans leurs interventions, d'évoquer le climat social tendu et se sont félicités de la teneur de l'allocation du Président Ben Ali.
Seuls deux députés ont été hors du coup. Il s'agit de M. Boubaker Zakhama et Mme. Monia Bouzouita, tous deux du Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD), qui, visiblement, ne regardent pas les informations en Tunisie.
Ces deux représentants du peuple n'ont pas parlé de la montée de la violence en Tunisie et n'ont même pas exprimé des regrets pour les décès et les dégâts générés par lesdits incidents.
Certes, ils ont évoqué des sujets assez importants relatifs aux personnes handicapées et au développement d'activités scolaires à caractère social. Cependant, nous aurions aimé que ces parlementaires montrent leur implication dans ce qui se passe dans le pays d'autant plus que le Chef de l'Etat a invité, il y a moins de 24 heures, les représentants du peuple
« à accroître leur présence dans leurs régions et à intensifier leurs contacts périodiques avec les citoyens afin de les écouter, de s'occuper des cas dont ils seraient saisis et d'en référer aux autorités compétentes afin qu'il y soit remédié et que des solutions leur soient apportées. »
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