Vive protestation de l'Algérie contre la détention en France d’un agent consulaire

Le ministère des affaires étrangères algérien dénonce une « cabale judiciaire inadmissible » après l’arrestation d’un agent consulaire, soupçonné d’implication dans l’enlèvement, en 2024, sur le sol français de l’influenceur et opposant algérien Amir Boukhors.
L’Algérie a exprimé, samedi 12 avril dans la soirée, « sa vive protestation » après le placement en détention en France d’un de ses agents consulaires, soupçonné d’implication dans l’enlèvement fin avril 2024 sur le sol français de l’influenceur algérien Amir Boukhors.
« Ce nouveau développement inadmissible et inqualifiable causera un grand dommage aux relations algéro-françaises », a affirmé le ministère des affaires étrangères algérien dans un communiqué, promettant de ne pas « laisser cette situation sans conséquences ».
"Ce tournant, malheureux et malvenu, prouve que certaines parties françaises ne sont pas animées de la même volonté de revitalisation des relations bilatérales et que l’engagement des uns et des autres n’est pas à la confluence de la bonne foi et de la sincérité nécessaires à la réunion des conditions d’une reprise sereine du cours normal des relations bilatérales", poursuit le texte.
"Nous ne pouvons nous empêcher d’être surpris sur le choix cynique fait par les fossoyeurs de la normalisation des relations bilatérales concernant le nervi utilisé comme levain de cette nouvelle action préméditée. L’empressement balourd à utiliser ce voyou comme nouvel étendard de la faconde anti-algérienne qui anime ses instigateurs contraste avec la passivité longtemps affichée dans le traitement des demandes d’extradition émises par les autorités algériennes à l’encontre de cette activiste subversif et lié à des organisations terroristes".
Trois hommes, dont l’un travaille dans l’un des consulats d’Algérie en France, ont été mis en examen, vendredi à Paris, soupçonnés d’être impliqués dans l’enlèvement d’Amir Boukhors, dit Amir DZ, un opposant au pouvoir algérien en place. Ils sont poursuivis pour arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire suivie de libération avant le septième jour, en relation avec une entreprise terroriste, a précisé, samedi, le Parquet national antiterroriste (PNAT).
Amir Boukhors est installé en France depuis 2016, dont l’Algérie réclamait le retour pour le juger. Il a obtenu l’asile politique en 2023.
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