Youssef Chahed et la plateforme du discours alternatif
Le chef du gouvernement Youssef Chahed a réaffirmé sa détermination à soutenir tous les efforts visant à prévenir et à combattre toutes les formes d’extrémisme et de terrorisme, soulignant l’ouverture du gouvernement à toutes les initiatives garantissant les efforts concertés des forces nationales, des institutions étatiques et de la société civile pour atteindre cet objectif.
“Le rôle de la société civile dans ce domaine s’apparente à un rôle d’un partenaire des institutions de l’Etat, étant donné sa capacité à accéder aux communautés locales, à encadrer les citoyens et à les sensibiliser aux périls et menaces du terrorisme et de l’extrémisme”, a-t-il déclaré à l’ouverture lundi de la réunion multilatérale sur le “plan d’action de la plateforme du discours alternatif de lutte contre le terrorisme”.
Il a indiqué que la “Plate-forme de discours alternatif” entame aujourd’hui une nouvelle phase, à savoir soutenir les fondations, le lancement effectif des travaux à une plus grande échelle et dans un cadre institutionnel clair sous la supervision du ministre auprès du chef du gouvernement chargé des relations avec les instances constitutionnelles, la société civile et les droits de l’homme.
“Les valeurs qui sous-tendent cette plate-forme sont les valeurs universelles des droits de l’homme, car elles confortent la culture de la diversité, les valeurs de tolérance, de modération et la liberté de pensée et de conviction”, a-t-il déclaré. Il a souligné que “le gouvernement est conscient de l’importance d’adopter différentes approches qui répondent à la stratégie nationale de lutte contre le terrorisme “.
Pour sa part, le ministre auprès du chef du gouvernement chargé des relations avec les instances constitutionnelles, la société civile et les droits de l’homme, Mohammed Fadhel Mahfoudh, a indiqué que les services de son département œuvrent, par le biais de la plate-forme de discours alternatif, à instaurer un discours qui consacre la dimension sociale dans la lutte contre l’extrémisme.
Selon Mahfoudh, le projet vise à s’opposer à la rhétorique des groupes extrémistes, à s’engager dans l’espace virtuel et à ne pas permettre à ces groupes de contrôler l’espace numérique. “Le discours alternatif devient par conséquent un mécanisme interactif qui enracine l’exercice démocratique en s’appuyant sur des stratégies de communication pour produire un contenu pouvant influer sur les utilisateurs, en particulier les jeunes, et faire prendre conscience aux groupes vulnérables et modifier les comportements violents”, a-t-il affirmé.
Il a souligné que les sociétés et organisations nationales représentaient une force créative, intellectuelle et culturelle face à l’extrémisme, ainsi que leurs efforts pour promouvoir et consolider les valeurs et les droits de la citoyenneté et de la coexistence pacifique, tout en garantissant la liberté de pensée et de conviction.
Le ministre a souligné que la “plate-forme de discours alternatif de lutte contre l’extrémisme” s’emploie à former un réseau d’organisations de la société civile et de personnalités nationales influentes afin de développer les concepts de projets et de produire du contenu et de les diffuser, en partenariat réel, passant en revue les mécanismes les plus importants adoptés, tels que la plate-forme pour la jeunesse et une plate-forme pour la formation des organisations de la société civile et des imams dans le domaine de la communication sous le slogan “Poursuivre, activer, éclairer” ainsi que des campagnes de sensibilisation.
La réunion, consacrée à l’annonce officielle de cette initiative, a abouti à la signature d’un accord de partenariat dans le domaine du discours alternatif et de la lutte contre l’extrémisme entre les services du ministère et l’Etablissement de la télévision tunisienne (ETT) afin de diffuser des spots de sensibilisation et de produire des contenus médiatiques pour lutter contre le phénomène du terrorisme et de l’extrémisme, a indiqué à l’agence TAP le président-directeur général de l’ETT, Lasaad Dahech.
Certains membres du gouvernement, de députés, de responsables d’organismes publics indépendants, de représentants de missions diplomatiques, d’organisations de la société civile et d’organisations internationales ont assisté à la réunion.
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