12 milliards de dinars pour développer le secteur de l’énergie

12 milliards de dinars pour développer le secteur de l’énergie

La stratégie mise en place par la Tunisie dans le domaine de l’énergie vise à réaliser la sécurité énergétique du pays et à diversifier ses sources ainsi qu’à garantir la gouvernance et le développement durable, moyennant des investissements totaux de l’ordre de 12 milliards de dinars au cours de la période 2018-2020, a déclaré le ministre de l’énergie, des mines et des énergies renouvelables Khaled Kaddour.

Lors d’un point de presse, tenu au palais du gouvernement, à la Kasbah, pour présenter les principaux programmes et projets du ministère de l’énergie à court et moyen termes (de 2020 jusqu’à 2050), le ministre a précisé que son département a consacré environ 4,3 milliards de dinars aux énergies renouvelables dont 70% sont des investissements répartis entre les secteurs public et privé.

Kaddour a ainsi fait savoir que le ministère aspire, en premier lieu, à garantir l’approvisionnement du pays en ressources pétrolières, en électricité et gaz dans de bonnes conditions, indiquant que le gouvernement œuvre à établir le développement durable dans ce secteur grâce à la maîtrise du coût et la rationalisation de la subvention.

Il a fait remarquer que les plus importants projets programmés pour la période 2018-2020 consistent notamment en la réalisation de la station photovoltaïque à Tozeur 1 pour un montant de 33 millions de dinars et celle de Tozeur 2 dont le coût s’élève à environ 30 millions de dinars.

Les projets comprennent des stations photovoltaïques d’une capacité de 300 mégawatts à Médenine, Kébili, Kasserine, Sidi Bouzid e Skhira ainsi qu’un projet de production de l’électricité à partir de l’énergie éolienne à Kébili et l’installation de stations de production photovoltaïque de l’électricité dans le cadre du régime des autorisations d’une capacité de 70 mégawatts.

Le ministre a évoqué les mesures relatives à la révision du contrat pilote de vente de l’électricité, au guide des mesures, à « l’amendement du cadre juridique afin d’adopter un cahier de charges en vue de faciliter et simplifier les mesures administratives des projets d’une capacité de moins de un mégawatt, en remplacement du principe de l’autorisation inclus dans le régime d’autoproduction à capacités réduites ».

Kaddour a également annoncé l’élaboration d’un programme social de production photovoltaïque pour les familles à consommation limitée d’électricité (moins de 100 kilowatts/heure par mois-environ 120 mille familles) pour lutter contre la précarité énergétique et réduire la subvention (la subvention énergétique représentant les deux tiers du prix) et ce, dans le cadre du Fonds de la transition énergétique, le démarrage étant prévu avant la fin de 2018.

IL a mis l’accent sur la prise de mesures relatives à la création d’une instance de régulation dans le secteur de l’électricité avant la fin de 2018 et l’élaboration d’un code des énergies renouvelables, pour la mise en place d’un cadre unifié de promotion du secteur avant la fin de 2019.

Le ministre a indiqué que le projet d’interconnexion entre la Tunisie et l’Italie est en cours de réalisation. Ce projet s’inscrit dans le cadre du renforcement de l’échange d’énergie entre les deux pays, à travers la mise en place d’une ligne électrique maritime d’une capacité de 600 mégawatts et d’une longueur de 200 kilomètres ainsi que deux stations de transformation grâce à une enveloppe évaluée à 600 millions d’euros.

Ce projet sera, a-t-il dit, parachevé dans un délai de quatre ans, faisant remarquer qu’il sera procédé à l’adoption du compteur électrique à Sfax en tant qu’expérience pilote d’un coût de 225 millions de dinars, cette expérience devant ultérieurement être généralisée.

Les projets relatifs à l’électricité, consistent selon le ministre en le projet « Rades C » d’un coût estimé à 816 millions de dinars, le projet de la Mornaguia (600 millions de dinars) et celui de Skhira pour la production d’électricité (1000 millions de dinars).

S’agissant de la production d’hydrocarbures Kaddour a affirmé que ce dernier connaîtra un rythme plus ascendant avec l’entrée en production de deux grands projets entre 2018 et 2020. Il s’agit du projet de promotion de l’exploitation du Champ « Nawara » dont le coût s’élève à 1000 millions de dollars et dont l’entrée en production est prévue pour la fin de 2018.

Le secteur des hydrocarbures sera également marqué par le projet de raccordement du gouvernorat de Tataouine au gaz naturel, un projet lié à la promotion du champ « Nawara » et consistant en la mise en place d’un pipeline d’une longueur de 94 kilomètres et la création d’une unité de traitement final du gaz d’une capacité de 600 mille mètres cube par jour.

TAP

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