Adnane Mansar et Moez Ben Gharbia accusent, Ben Ticha défie…
L’affaire de l’interdiction de la diffusion de l’interview de Moncef Marzouki sur la chaine « Attassiâ », suite à des pressions exercées par des conseillers de la présidence de la République et des membres du gouvernement, a suscité une forte polémique et créé un énorme « buzz » à travers les réseaux sociaux.
Pour mieux démêler les tenants et les aboutissants de ce dossier, l’émission de Midi show de jeudi 15 septembre 2016 a accueilli Mehdi Ben Gharbia, ministre chargé des relations avec les Instances constitutionnelles et la société civile, Adnane Mansar, secrétaire général de Harak al-Irada et fait intervenir par téléphone, Noureddine Ben Ticha, conseiller principal auprès du président de la République.
Moez Ben Gharbia, PDG et représentant juridique de la chaîne « Attassiâ » est intervenu, à son tour, sans être programmé.
Mehdi Ben Gharbia, qui parlait au nom du gouvernement, a précisé qu’il a été toujours contre la théorie de complot et a estimé que ces accusations manquent de logique, car que « peut craindre comme critiques un gouvernement qui a à peine dix jours d’activités » ?
Quant à Adnane Mansar, il a réitéré les accusations lancées contre les deux présidences tout en faisant assumer la première responsabilité morale à la chaîne Attassiâ.
C’est alors que Moez Ben Gharbia est intervenu par téléphone pour lire un communiqué à publier par la direction de la chaîne et dans lequel il a confirmé les pressions subies de la part de conseillers de la présidence de la République et des membres du gouvernement, avant d’annoncer que l’interview sera diffusée intégralement ultérieurement.
Après cette intervention claire et nette, Adnan Mansar a crié victoire et indiqué qu’il n’a plus rien à ajouter après ces confirmations.
Intervenant par téléphone comme programmé, Noureddine Ben Ticha, conseiller principal auprès du président de la République a affirmé qu’il y a des parties qui cherchent à devenir des héros gratuitement avant de lancer un défi à quiconque en mesure de citer un seul nom de la présidence de la République ou du gouvernement qui aurait exercé des pressions sur les responsables de la chaîne et apporter ses preuves…
Ben Ticha a conclu qu’il n’a plus rien à dire et qu’il préfère qu’on ne parle plus de ce dossier. Ce à quoi, Adnane Mansar a réponde que le sujet sera encore soulevé puisque « le responsable juridique d’Attassiâ serait appelé devant l’Assemblée des représentants du peuple pour révéler toute la vérité sur cette affaire », selon ses propres termes.
A noter que M. Mansar assure qu’il n’a pas d’explication à donner à ce comportement sauf par « la naïveté excessive des responsables au pouvoir… ».
Votre commentaire