Agression sanglante de ressortissants ivoiriens en Tunisie (vidéo)

Des ressortissants ivoiriens ont été violemment agressés dans la nuit de mercredi à jeudi 23 août 2018 à Tunis, plus précisément dans la zone de Nahj Matar (Soukra). Selon les témoignages de la principale victime (une femme ivoirienne enceinte), la bagarre a éclaté quand elle fut la cible de jets de pierres de la part des jeunes du quartier.

Prévenu par sa femme, le mari, très en colère face à ce geste, est allé se plaindre auprès d'eux. Et c'est là que tout a dégénéré. S'ensuit une attaque systématique visant le mari ainsi que toutes les personnes à la peau noire qui eut le malheur de se trouver dans cet endroit. On dénombre de nombreux blessés, la plupart à l'arme blanche.

La police, bien que contactée par les victimes, n'a semble t-il fait le déplacement que bien plus tard, selon les dires des victimes.

Très vite, les associations ivoiriennes s'organisent et demandent à leurs ressortissants de rester chez eux, et pour ceux qui ont déjà dehors, de ne pas rentrer tant que la situation ne se sera pas calmée.

Ce n'est pas la première fois que les ressortissants ivoiriens, disons les Subsahariens de façon générale, subissent le racisme et vivent pareille situation à Tunis..

Sur les réseaux sociaux, les discussions se font à couteaux tirés. Si certains dénoncent le comportement indécent des ivoiriens en Tunisie (trafiquants de drogue, de problèmes avec le voisinage, des filles toujours en petite tenue...), d'autres avancent le caractère xenophobe de certains tunisiens qui ont du mal à accepter les Africains en Tunisie, alors que les Tunisiens (et ils sont très nombreux) ouvrent tranquillement leurs commerces dans les capitales de l'Afrique subsaharienne sans se faire inquiéter.

D'un autre côté, certains estiment qu'il ne s'agit pas d'un problème de racisme puisque les Tunisiens comme les étrangers sont tous des victimes de ces bandes de délinquants.  "C'est inadmissible que des travailleurs et des étudiants étrangers souffrent de la sorte. Sachez mes frères qu'en Tunisie il y a des associations qui défendent les droits de l'homme et beaucoup d'avocats sont prêts de plaider votre cause. Je confirme qu'il existe des actes racistes dans mon pays malheureusement mais sachez que la très large majorité condamne ces actes et la loi les réprime. N'hésitez pas à présenter une plainte au procureur de la république. Nous souffrons autant que vous de ces délinquants", lance une internaute.