Baccalauréat : histoire d’un « sésame » toujours convoité

Baccalauréat : histoire d’un « sésame » toujours convoité

Quelque 140 213 candidats dont 76 633 filles et 53 647 garçons s’apprêtent à passer, ce mercredi, les épreuves écrites de la session principale du baccalauréat qui poursuivront les 6, 7, 10, 11 et 12 juin 2024.

Le bac reste toujours ce fameux sésame pour les études supérieures. Il a été instauré pour la première fois en 1891 et était calqué sur le modèle français. Au cours pratiquement un quart de siècle le nombre d’admis, entre 1891 et 1916, le nombre d’admis parmi les Tunisiens est d'environ 120, avec une moyenne de cinq élèves par session. Il a grimpé à 27 en 1927 puis 58 en 1938.

En 1924, au lycée Carnot, devenu en 1983 lycée pilote Bourguiba de Tunis, un certain Habib Bourguiba, celui qui sera plus tard le premier président de la Tunisie indépendante, obtient son bac philo avec un seize en philosophie, ce qui le classe premier de sa classe. Il avait comme camarades Tahar Sfar et Bahri Guiga.

Le premier baccalauréat après l'indépendance est organisé le 31 mai 1957. Ce fut un moment important dans l’histoire de l’éducation de la nouvelle Tunisie qui vient d’acquérir son indépendance, le 20 mars 1956. Un total de 1.900 candidats sont inscrits dont 1.400 dans le seul gouvernorat de Tunis et 500 seulement dans le reste des gouvernorats.  Plus de 600 d'entre eux réussissent leurs examens, dont plus de cinquante avec une mention « très bien ».

A l’époque la durée de l’enseignement secondaire était de six ans et le baccalauréat se déroulait en deux parties et ce jusqu’en 1972 : la première à la fin de la cinquième année secondaire, la seconde à la fin de la sixième année. Les examens sont composés de deux épreuves : écrite et orale pour toutes les matières. Les examens oraux se passaient dans trois principaux centres à Tunis, Sousse et Sfax. Les résultats étaient proclamés dans la radio nationale et par voie de journaux (la Presse, Assabah, Al Amal et l’Action et affichés dans les établissements.

Ce n’est qu’à partir de 1976 que le gouvernement tunisien a décidé d’unifier le baccalauréat en une seule version bilingue franco-arabe, que les élèves passent lorsqu'ils ont 19 ans, durant leur septième année de l'enseignement secondaire, avec la suppression des épreuves orales.  Deux sessions (principale et de contrôle) sont mises en place avec une version spéciale accessible aux handicapés et aux accidentés. La deuxième session se passait au mois de septembre.

Il existe, actuellement, sept sections : mathématiques, sciences expérimentales, lettres, technique, informatique, économie et gestion et sport.

Au départ, le baccalauréat tunisien était reconnu dans plusieurs pays développés. Mais il a commencé à perdre de sa réputation et de sa valeur et notamment après l’application, à partir de 2002, de 25% de la moyenne annuelle dans la moyenne finale, définitivement annulée en 2017. C'est pourquoi certains pays exigent désormais des diplômes, des attestations d'équivalence, des tests, des degrés, des grades, des examens à l'échelle internationale pour que les élèves accèdent aux universités à l'étranger. Néanmoins, les élèves peuvent accéder grâce à ce diplôme à la plupart des grandes écoles en France et au Québec.

B.O

Avec Wikipédia

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