Catastrophe migratoire : un bilan provisoire de 34 morts

Catastrophe migratoire : un bilan provisoire de 34 morts

 

La marine tunisienne a retrouvé 26 nouvelles dépouilles une semaine après le naufrage d'une embarcation de migrants suite à une collision avec un navire militaire, a annoncé aujourd'hui le ministère de la Défense, portant le bilan provisoire à 34 morts. Huit corps avaient été repêchés et 38 personnes secourues par la marine immédiatement après l'accident du 8 octobre au large de l'archipel de Kerkennah (centre-est).

Le bilan pourrait encore s'alourdir, car environ 90 personnes se trouvaient à bord du bateau qui a sombré. Le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), une ONG, estime de son côté le nombre entre « 80 et 100 » personnes.

Un navire militaire chargé des recherches a localisé hier ce qui restait de l'embarcation des candidats à l'émigration clandestine vers l'Italie, et « a repêché dix dépouilles », selon un communiqué du ministère de la Défense. Lundi, ce sont 16 corps qui ont été retrouvés, a indiqué le porte-parole du ministère de la Défense, Belhassen Oueslati. Le bilan provisoire s'élève donc désormais « à 34 » morts, a-t-il ajouté.

L'identité d'un autre corps, retrouvé à 30 km de l'épave, doit encore être déterminée. Il peut s'agir d'une victime du naufrage qui a été emportée par le courant ou du passager d'un autre bateau, selon Oueslati.

L'épave gît à 52 mètres sous l'eau et a dérivé de deux km du lieu de la collision, a précisé le porte-parole de la Défense. L'accident, qualifié de « catastrophe nationale » par le chef du gouvernement Youssef Chahed, intervient alors que le nombre de départs clandestins vers l'Italie depuis la Tunisie a connu une augmentation « assez inhabituelle » ces dernières semaines, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Selon le FTDES, plusieurs facteurs économiques, sociaux et sécuritaires sont à l'origine de cette « vague » migratoire, dont un mal-être persistant chez les jeunes Tunisiens.

Avec AFP

 

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