Ces ONG qui commencent à agacer
A trop vouloir impliquer des ONG dans toute démarche entreprise par les institutions de l’état, on finira par leur ouvrir la porte grande ouverte à une forme d’ingérence manifeste dans le fonctionnement et l’esprit même qui préside aux choix et aux décisions de ces mêmes institutions. Et quand il s’agit d’une institution élue et qui constitue l’un des trois piliers de l’état, l’on ne peut que s’offusquer du comportement de certaines ONG qui fourrent le nez dans tout et qui commencent vraiment à agacer. Surtou qu'elles ne sont pas toutes au dessus de tout soupçon. Car en définitive ce sont les institutions de l’état qui sont garantes de leur pérennité.
C’est le cas de cette lettre de neuf pages adressée par un collectif de neuf organisations non gouvernementales « se présentant comme protectrices des droits de l’homme » et dont le journal La Presse a fait état dans son édition du mercredi 08 juillet, à l’Assemblée des représentants du peuple pour dicter aux élus ce qu’ils devraient faire quant à la modification du projet de loi antiterroriste. Ce collectif dont la LTDH ne fait pas partie, appelle à « une refonte totale » du texte. Ce faisant, les membres de ces ONG dont la plupart sont étrangères* et qui se comportent comme dans un territoire conquis, se sont substitués aux élus de la nation, en voulant légiférer à leur place et en leur indiquant « la bonne voie ». Leur projet semble accorder beauxoup plus de droits aux terroristes qu’à leurs victimes !
Il faut dire qu’on leur a déblayé le chemin comme à un certain nombre de « pseudo experts en tout », notamment lors de l’élaboration de la constitution, au point que le premier projet du 1er juin 2013, présenté en grandes pompes par le président de l’ANC Mustapha Ben Jaafar, était pratiquement l’œuvre de ces mêmes ONG qui se gargarisent d’avoir contribué à son réalisation.
Il est évident que dans un Etat de droit respectueux des règles de fonctionnement démocratique, la société civile fait souvent office de contrepoids aux institutions. Mais chaque partie a sa propre mission et les ONG ne doivent pas prétendre à un statut de cogestionnaire et interférer de manière, des fois grotesques, dans les affaires de l’Etat. Ces pratiques ne sauraient être tolérées dans une démocratie qui se respecte.
Les Tunisiens n'ont pas délégué leur pouvoir à ces ONG le 26 pctobre 2014, mais ils ont élus leurs réprésentanst à l'Assmblée pour porter leurs voix et concrétiser leurs choix.
* Amnesty International, ARTICLE 19, Avocats Sans Frontières, Euro Mediterranean Human Rights Network, Fédération Internationale des Droits de l’Homme, Human Rights Watch, Organisation Mondiale Contre la Torture, Reporters Sans Frontières, The Carter Center.
B.O
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