Conférence de presse-BCE : je désapprouve la démarche de Youssef Chahed

Conférence de presse-BCE : je désapprouve la démarche de Youssef Chahed

 

"Je désapprouve la démarche de Youssef Chahed qui ne m'a pas accordé le temps nécessaire pour connaitre les nouveaux ministres". Le président de la République Béji Caid Essebsi a affirmé jeudi au cours d'une conférence de presse au Palais de Carthage, n'avoir envoyé aucune correspondance au parlement à ce sujet ni déclaré qu'il boycottera la prestation de serment aux nouveaux membres du gouvernement dont certains appartiennent, selon lui, au mouvement Ennahdha bien que se disant indépendants.

Caid Essebsi a tenu à préciser qu'il n'a fait que transférer la liste des membres du nouveau gouvernement, à la demande du parlement. Selon Caid Essebsi "la situation n'est pas bonne", regrettant ceux qui réduisent la mission du président de la République au travail de "facteur".

En tant que président de la République "je suis au dessus de tous et le seul élu directement par le peuple", a-t-il insisté. Mon rôle, a-t-il poursuivi, consiste à favoriser le bon fonctionnement de l'Etat. D'ailleurs, a-t-il dit " bien que favorable à la levée de l'Etat d'urgence, j'ai du changer d'avis et décidé de le prolonger après s'être entretenu avec le chef du gouvernement".

"Le chef du gouvernement n'est pas mon adversaire", a-t-il souligné s'interrogeant toutefois sur la précipitation dans l'annonce du remaniement. "Si le chef du gouvernement ou encore un gouvernement de l'ombre veut opérer un remaniement sans me consulter, c'est une autre affaire", a soutenu le président de la République, avant d'ajouter "j'exerce mes responsabilités en tant qu'homme d'Etat et je refuse de tomber dans la médiocrité".

Il a affirmé ne jamais intervenir dans tout ce qui a trait aux questions procédurales comme le démontre sa neutralité lorsque le chef du gouvernement a décidé de supprimer le ministère de l'énergie sans passer par le conseil des ministres.

Tant que le gouvernement aura la confiance du parlement, personne ne peut l'écarter mais dans l'exercice de la politique, il existe des traditions et du tact.

Selon lui, "il ne faut pas donner l'impression qu'il y a un problème en Tunisie" et que les relations sont tendues avec le gouvernement comme tentent de le faire croire certains médias.

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