Décès de l'ancien président américain Jimmy Carter à l'âge de 100 ans

Décès de l'ancien président américain Jimmy Carter à l'âge de 100 ans

Jimmy Carter, prix Nobel de la paix, est décédé chez lui, en Géorgie, dimanche, à l'âge de 100 ans, a annoncé sa fondation. Le "meilleur ex-président des États-Unis", selon Time Magazine, n'aura cessé d'œuvrer pour la paix. Il a notamment été l’artisan des accords de Camp David en 1978 entre Israël et l'Égypte.

Son accession à la présidence fut une sorte d'accident de l'Histoire. Sans le Watergate, le gouverneur inexpérimenté de la Géorgie n'avait pas sa chance. Mais son slogan de campagne, - « Ayez confiance en moi ! », fit mouche dans une Amérique qui ne rêvait que de purification de la vie politique, après les miasmes des équipes Erlichman et Haldeman, dans la Maison-Blanche de Richard Nixon. Gerald Ford avait pris le relais de Richard Nixon après le Watergate, sans aucune chance d'être élu. L'Amérique, après le diable, voulait un bon dieu. Jimmy Carter promit l'impossible  : une présidence « transparente  ». Les Carter, Jimmy et Rosalynn, firent sensation en remontant à pied Pennsylvania Avenue, entre la Maison-Blanche et le Capitole, au premier jour de leur mandat, en 1977. 

On ne s'improvise pas président des États-Unis, simplement avec de bonnes intentions et une courte expérience locale. D'autant que le monde n'avait pas décidé de trêve pour « Jimmy  ». Bien au contraire : la présidence Carter fut très dure. La crise pétrolière mondiale d'abord, après la chute du chah d'Iran et la grave crise économique qui suivit le premier « choc pétrolier  ». Les otages américains retenus à Téhéran, aussi. Enfin, la conquête, en décembre 1979, de l'Afghanistan, par l'Armée rouge. 

Certes, le traité de Camp David, dessiné en 1978, avait été un grand succès. Mais le reste du mandat de M. Carter ne constitua qu'une suite de faux pas. La petite « mafia de Géorgie  » qui isolait le « planteur de cacahouètes  » à la Maison-Blanche était devenue aussi opaque que celle de Richard Nixon. Les décisions du président ne semblaient répondre en rien à la gravité des situations. À l'invasion de l'Afghanistan, les États-Unis ripostèrent par le boycott des Jeux olympiques de Moscou, auxquels même les Britanniques participèrent ! Improvisation et indécision semblables face aux mollahs de Téhéran. En avril 1980, pour couronner le fiasco diplomatique entre les deux capitales, une opération militaire américaine de récupération des otages échoua piteusement dans le désert iranien. 

 

 

Votre commentaire