Disparition d’un journaliste saoudien au Consulat de son pays à Istanbul

  Disparition d’un journaliste saoudien au Consulat de son pays à Istanbul

Le sort du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, éditorialiste au journal américain Washington Post est au centre d’une polémique entre les diplomaties saoudienne et turque à Ankara. Les deux pays tiennent des versions différentes des circonstances de la disparition à Istanbul de cette voix critique de Riyad.

La disparition à Istanbul du journaliste et éditorialiste saoudien Jamal Khashoggi, critique de Riyad, a donné lieu à la convocation mercredi 3 octobre de l'ambassadeur saoudien par le vice-ministre turc des Affaires étrangères. Avant cette rencontre diplomatique, Ankara et Riyad avaient donné des versions contradictoires sur les circonstances de cette disparition.

"Selon les informations dont nous disposons, l'individu en question, qui est un Saoudien, se trouve au consulat saoudien à Istanbul", avait déclaré à la presse mercredi le porte-parole de la présidence turque Ibrahim Kalin.
Mais Riyad avait pour sa part affirmé, via l'agence officielle de presse saoudienne SPA, que l'intéressé avait quitté les locaux de la mission diplomatique.

Le consulat général d'Arabie saoudite à Istanbul "effectue les procédures de suivi et la coordination avec les autorités locales turques pour découvrir les circonstances de la disparition de Jamal Khashoggi après qu'il a quitté le bâtiment du consulat", selon un communiqué publié par la SPA, sans davantage de détails.

Or Jamal Khashoggi, rédacteur d'articles d'opinion, notamment pour le Washington Post, n'a pas été vu depuis qu'il est entré au consulat stambouliote de son pays, mardi vers 10 heures GMT. Selon sa compagne, dénommée Hatice A., Jamal Khashoggi s'était rendu au consulat pour effectuer des démarches administratives en vue de leur mariage, mais n'en est jamais ressorti.

Jamal Khashoggi est une voix de la dissidence saoudienne bien connu des médias internationaux. Il s'est exilé aux Etats-Unis l'année dernière par crainte d'une arrestation, après avoir critiqué certaines décisions du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et l'intervention militaire de Riyad au Yémen.

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