Du gaz lacrymogène et des barrières pour empêcher l’accès à l’Avenue Bourguiba (TAP)
Des bombes à gaz lacrymogène ont été utilisées par les forces de l'ordre pour disperser les manifestants qui tentaient, depuis l'Avenue Mohamed V, de passer de force vers l'Avenue Habib Bourguiba en attaquant les policiers, selon un récit publié par un journaliste de TAP présent sur les lieux.
L'accès à l'Avenue Habib Bourguiba a été interdit par les forces de sécurité ont qui ont installé des barrières à cette fin, alors que les manifestants scandaient des slogans dénonçant l’« usage de la force».
Des centaines de manifestants opposés à l'état d'exception décrété par le président de la République Kaïs Saïed ont afflué vers l'artère principale de la capitale, tentant de forcer les barricades qui la séparent des rues et avenues voisines.
Ils brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait notamment lire «Constitution, liberté et dignité nationale » et qualifiaient le président Saïed de « tyran », tandis que les forces de sécurité les sommaient, par des haut-parleurs, de s'éloigner des accès à l'Avenue Habib Bourguiba.
Dans une déclaration à la TAP, le dirigeant démissionnaire d'Ennahdha Abdelhamid Jelassi, a dénoncé « une nouvelle expression de la dictature exercée par le président de la République », estimant que la situation épidémiologique «n'est qu'un prétexte pour barrer la route aux opposants ».
« Kaïs Saïed est un projet de tyran qui s'est retourné contre les institutions légitimes de l'État et veut installer un régime basé sur le pouvoir absolu », a-t-il lancé.
Des centaines de partisans et d'alliés du Mouvement Ennahdha et de l'initiative «Citoyens contre le coup d'État » continuaient, vendredi après-midi, de tenter d'affluer vers l'Avenue Habib Bourguiba et étaient empêchés par les forces de l'ordre de progresser par l'Avenue Mohamed V et l'Avenue de Paris.
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