Elections américaines: Le dernier épisode d'un mauvais feuilleton
Par Kamel Chérif
Le match entre Donald Trump et joe Biden est terminé et the winner is joe Biden, ce qui n'est nullement une surprise. Le college électoral formé de 538 grands électeurs a entériné la victoire de Biden qui dans un réquisitoire sévère a dénoncé l'attitude de son adversaire qui a perdu sur tous les plans et qui s'obstine de ne pas reconnaître sa defaite aux urnes et devant les tribunaux et même devant la cour suprême.
"La flamme de la démocratie a été allumée il y a longtemps et rien désormais ni une pandémie ni un abus de pouvoir ne peut l'éteindre ", a déclaré l'heureux gagnant qui a invité les Américains à tourner la page.
Si cette étape est traditionnellement une formalité Donald Trump lui a donné un relief particulier en donnant de l'echo à des théories complotistes. Normalement cette etape ne passionne pas, mais il faut le reconnaître, cette élection n'a rien de normal. Ce qui aurait pu être normal a été perturbé par la pandémie qui a nécessité le recours au vote par correspondance, l'argument utilisé par Trump pour parler d'election truquée.
Cela arrive même dans les pays où la démocratie est enracinée depuis des siecles.Une preuve supplémentaire que la démocratie ne se limite pas au verdict des urnes mais doit être bien ancrée dans les têtes et les comportements.
Cette étape étant franchie, il est peu probable que le mauvais perdant rentre dans les rangs et baisse les armes. Il pourrait d'ici d'abord le 6 janvier, date de la validation du scrutin par les 2 chambres et surtout le 20 janvier date de la passation, de tenter de prendre d'autres décisions imprévues et inattendues qu'il serait difficile d'y remédier par la nouvelle équipe. Au cours de son mandat, il a bousculé trop de codes, changé le cours de l'histoire et imposé ses points de vue dans plusieurs dossiers.
C'était l'avant dernier épisode d'un mauvais feuilleton qui a tenu en haleine non seulement les États-Unis mais le monde qui assiste impuissant depuis 4 longues années à des changements inattendus. Même si c'est la fin de la croisade, Trump pourrait profiter de cette ultime occasion pour faire du tapage.
Voilà l'exemple édifiant de l'attrait du pouvoir qui engendre automatiquement l'abus et celui-ci crée des tensions difficiles et coûteuses en pertes humaines un peu partout dans le monde où l'intérêt l'exige.
D'ici le 20 janvier c'est Donald Trump qui garde les rênes du pouvoir et à partir du 21, on commencera à nous interesser à la politique du 46 ème président des États-Unis en espérant un meilleur équilibre dans un monde très agité.
Il ne faut pas trop s'attendre à un monde meilleur, car Trump n'est pas une exception,les assoiffés du pouvoir sont légion et le monde est davantage guidé par l'égoïsme et le repli sur soi.
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