Ennahdha : un gouvernement d’union nationale ou des élections législatives anticipées

Ennahdha : un gouvernement d’union nationale ou des élections législatives anticipées

 

Le Conseil de la Choura d'Ennahdha tiendra demain dimanche 26 janvier une réunion extraordinaire en vue d’examiner la question des concertations menées par le chef du gouvernement désigné Elyes Fakhfakh pour la formation du nouveau gouvernement.

Les discussions porteront sur la nouvelle donne qui consiste à reconnaitre au président de la République une légitimité sur la formation du futur gouvernement, ce qui d’une certaine manière annule les résultats des élections législatives.

Cette session pourrait aboutir à un appel à voter en faveur du gouvernement Fakhfakh et à lui accorder la confiance sans en faire partie tout en s’apprêtant à la faire tomber à la première occasion, selon le site Acharaa Magharibi.

L’autre alternative serait, selon la même source, de refuser le nouveau processus, du fait que le chef du gouvernement désigné n’était pas son choix et que sa forme bâtie sur une sorte d’exclusion qu’il considère comme grave et qui pourrait mener à une instabilité de nature à affaiblir le rôle du Mouvement en contrepartie de l’émergence d’autres forces formées de l’entourage de Kaïs Saïed d’une part, et le Courant démocrate d’autre part..

Pour rappel Ennahdha a appelé à la formation d’un gouvernement d’union nationale, alors que Fakhfakh a opté pour un « gouvernement du souffle révolutionnaire » avec l’identité de « Kaïs Saïed et sa légitimité électorale » d’après les déclarations du chef du gouvernement désigné au cours de sa première conférence de presse.

Des dirigeants du Mouvement ont souligné dans des posts qu’Ennahdha est prêt à des élections législatives anticipées et ont qualifié le processus de formation du gouvernement Fakhfakh comme un « complot contre les résultats des élections », des développements qui ont mis le Mouvement en état d’alerte et de coordination avec d’autres acteurs politiques, principalement le parti Qalb Tounes et le Bloc de la Réforme nationale.

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