Fethi Houidi : « le charivari autour de l’affaire Abdelkefi est indigne d’un Etat qui se respecte »

Fethi Houidi : « le charivari autour de l’affaire Abdelkefi est indigne d’un Etat qui se respecte »

 

L'ancien ministre et homme de communication Fethi Houidi a réagi, dans un statut publié dans sa page Facebook, à l’affaire Fadhel Abdelkefi. Ce qu’il appelle « charivari politique » autour de cette affaire « est indigne d'un gouvernement et d'un État qui se respectent ».

En effet, écrit-il, « dans un pays organisé on prend toujours le soin de vérifier au préalable la situation des hauts cadres pressentis pour gérer les affaires publiques, vis-à-vis (notamment) de la justice et du fisc, avant de les désigner. Il s'agit du respect d'un principe simple de précaution, de transparence et de morale publique.

La Justice ne se saisit pas d'un dossier ni ne rend de verdict dans la clandestinité. Une enquête sérieuse auprès des services de l'administration (judiciaire, sécuritaire, fiscale...) aurait aisément permis de révéler que Fadhel Abdelkefi avait maille à partir avec la justice. Bien sûr, cela ne remet nullement en cause, a priori, son droit à la présomption d'innocence et nul n'est censé douter de sa moralité. Mais seule la Justice est habilitée à en juger.

Et c'est seulement après, une fois blanchi, que l'on peut légitimement aspirer à conduire les affaires de L'Etat, au-delà de la compétence requise, fût-elle des plus avérées. Le cas Abdelkefi vaut pour tous autres cas, plus ou moins similaires. Un gouvernement dont des membres sont l'objet, à tort ou à raison, de poursuites judiciaires ou de lourdes suspicions («choubouhetes»), ne peut susciter le respect général, l'adhésion et la crédibilité nécessaires à son action.

Après cet épisode Abdelkefi qui jette le discrédit sur le pouvoir et l'ensemble de la classe politique, il faut espérer qu'à l'avenir, nos gouvernants sauront faire prévaloir les fondamentaux de la bonne gouvernance et de la morale publique pour choisir les candidats à la gestion des affaires de l'État ».

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