Filière laitière: Nouvelles mesures pour réguler le secteur

Au cours du dernier débat budgétaire qui a animé l’enceinte de la chambre des députés, la problématique du lait a retenu spécialement l’attention des députés dans le cadre de la discussion du budget du ministère de tutelle concerné, à savoir, celui de l’agriculture et des ressources hydrauliques.
L’intervention du ministre, en réponse aux questions soulevées par les députés, s’est principalement penchée sur une analyse des conditions

de fonctionnement des différents mécanismes de production de cette denrée essentielle. Une analyse selon une logique démontrant l’apport du soutien constant de l’Etat à cette filière et ce qui en a résulté comme indicateurs positifs en un laps de temps relativement court et marqué par un important équilibre structurel entre les différents maillons de la chaîne de production. Preuve à l’appui, le pays est parvenu à réalisé son autosuffisance en terme de production de ce produit de consommation essentielle et s’est, de ce fait, tourné vers l’exportation et la lyophilisation afin de maîtriser les excès au moment du stockage.

S’agissant de l’actuelle saison, l’Etat a procédé à l’exportation de 6 millions de litres de lait outre les quantités écoulées au niveau frontières avoisinantes.
Quant aux opérations de lyophilisation, celles-ci ont mobilisé 12 millions de litres sans compter les quantités requises pour la confection des autres dérivés connus.
En ce qui concerne le taux de productivité du secteur, il y a lieu de souligner l’accroissement de la production par rapport à 2004 (864 millions de litres) pour atteindre de milliard de litres de lait produits au cours de cette année.
Cependant, à côté de l’accroissement notoire de la production, le marché a connu un accroissement soudain de l’ordre de 12% au niveau de la consommation du lait dont la cause serait, aux dires du ministre de l’agriculture et des ressources hydrauliques, la ruée inexpliquée des citoyens vers la consommation de ce produit d’une manière qui dépasse de loin leurs besoins, ce qui a généré ce manque ressenti au niveau de l’offre.

L’importation annoncée des quelques 5 millions de litres de lait, serait selon le même ministre, une simple opération de régulation du marché en vue de rétablir l’équilibre entre l’offre et la demande. Faut-il noter que ces 5 millions de litres ne constitueraient que 0,5% de la production totale et que la consommation quotidienne nationale dépasse les 1,1 million de litres de lait.

Par ailleurs et afin de préserver la productivité du secteur et contenir les répercussions de la flambée des prix de l’orge entre autres fourrages pour animaux, certaines mesures présidentielles ont été prises ayant notamment trait à la révision à la hausse des prix du lait à la production outre la mise en place d’un plan d’actions à même de permettre au secteur de répondre aux besoins grandissant des citoyens.
Objectifs : produire près de 50 millions de litres supplémentaires et œuvrer à l’amélioration de la productivité du bétail en le consolidant par 8 mille vaches laitières de pures souches.


CH. KH