Gaza: Entre guerre sémantique et dignité bradée des médias !
Par Oumar DIAGANA
L'indignation a toujours été à géométrie variable surtout quand il s'agit de la question isrélo-palestinienne. Alors que Tsahal a rasé les habitations et les infrastructures de la bande de Gaza laissant un peuple meurtri, certains médias en Occident, hypocrites jusque dans la moelle, n'ont plus honte d'afficher leur parti-pris. Quitte à baisser la culotte.
Tout récemment, la chaîne de télévision franceinfo avait évoqué, durant la trêve entre le Hamas et Israël, la libération de 200 «otages» palestiniens en échange de quatre soldates israéliennes. Ce qui créa une guerre sémantique ridicule à la place de la vraie guerre qui a anéanti des milliers de citoyens, en grande majorité des enfants et des femmes.
"Otages palestiniens" dites-vous !? quel sacrilège, quel crime de lèse-majesté ! La polémique enfle ! Suffisamment pour que les pro-sionistes s'indigent et montent au créneau. La chaîne en question se retracte illico, présente des excuses et fait état d'un "titre totalement inapproprié concernant la situation au Proche-Orient" avant d'annoncer la suspension du responsable de cette...énorme "bévue".
Ainsi, dans le contexte du conflit israélo-palestinien, l’utilisation de termes "otages" ou "prisonniers" reste hautement politisée et suscite des réactions divergentes. Mais au-delà de toute cette sémantique, le bon sens voudrait qu'on s'interroge sur le choix des termes. Le terme "otage" peut-il vraiment s’appliquer aux prisonniers enfermés en Israël ? Mais bien sûr que OUI !
A en croire les rapports internationaux et les déclarations de responsables politiques européens, un grand nombre de prisonniers palestiniens libérés par Israël dans le cadre de cet échange étaient des civils. L'extrême majorité des détenus sont des enfants et des femmes, souvent arrêtés sans accusation formelle et souvent pour une simple pierre jetée. Ce qui a conduit certains observateurs, comme l’eurodéputé belge Marco Botenga, à dénoncer ces pratiques comme une "prise d’otages par l’État israélien".
Encore une fois, cette guerre sémantique met à nu les iniquités et la couverture controversée par les différents médias de la question israélo-palestinienne. La campagne de propagande de certaines chaînes occidentales a atteint une violence inouïe. Propagande, mensonges, victimisation...Tout est bon pour faire des Palestiniens les méchants, les bourreaux et les oppresseurs.
Certains journalistes corrompus des médias sionistes parisiens devenus des usines de fabrique de la fausse information ont même eu le culot de nous expliquer que les Palestiniens libérés lors de cette trêve sont des terroristes qui avaient tous du sang sur les mains, alors que l'on sait qu'il y a parmi eux des dizaines d’enfants et d'adolescents ! Pire, il y a eu du côté de l'Etat hébreu des arrestations administratives sans aucune charge retenue !
Naturellement, le mensonge et la propagande sont devenus des armes de guerre de Tsahal qui ne recule désormais devant rien pour assouvir ses basses besognes. Sauf que grâce aux réseaux sociaux et quelques rares médias occidentaux qui gardent encore une once de "dignité", la vérité finit toujours par éclater au grand jour. Comme le fut l'ignoble propagande des "bébés décapités" lors de l'assaut du sept octobre !
O.D.
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