Ilhem Soufi Torjmène... Chargé du contentieux de l'Etat... Pourquoi tant d'acharnement !?
Encore une fois, l’affaire de la société Cactus Prod rebondit à la surface des évènements pour faire parler d’elle. En effet, l’affaire a, de nouveau, pris une autre tournure le jeudi 25 décembre 2014 lorsque la 16ème chambre du tribunal de première instance de Tunis a débouté le chargé du contentieux de l'Etat dans l'affaire qu’il a intentée à l'encontre de l’administrateur judiciaire de cette boîte, Ilham Soufi Torjmène.
Le chargé du contentieux de l'Etat a en effet, encore une fois, demandé le remplacement de la concernée, suite à la demande de la Présidence du gouvernement. Mais le tribunal a vu que l'administrateur judiciaire en question remplit pleinement sa fonction et n'a pas commis de fautes dans la direction de l’entreprise, pour la remplacer.
Le hic dans cette affaire, c’est qu'il s'agit là de la 17ème affaire intentée par le chargé du contentieux de l'Etat concernant Cactus ou son administrateur judiciaire, et le comble c’est que comme à chaque fois certains animateurs de Cactus crient au complot, s’attaquent au chargé du contentieux de l’Etat et dénoncent un acharnement sur la boîte initiée par Sami Fehri et Belhassen Trabelsi.
Mais il est certain que l’histoire de cette boîte qui est confisquée depuis la révolution par l’Etat est plus qu’énigmatique. Bien que faisant partie des biens de l’Etat, Cactus a continué à produire pour la chaîne Attounissia lorsqu’elle lui appartenait puis lorsqu’elle a été vendue à Slim Riahi.
Cette boîte produit maintenant pour Al Hiwar Ettounssi et ses studios servent jusqu’à présent en exclusivité à la chaîne achetée par l’épouse de Fehri, alors que Cactus est normalement la propriété de l’Etat et cette situation pousse à se poser de nombreuses questions. Tout comme la position du chargé du contentieux de l’Etat et son insistance à remplacer l’administrateur judiciaire ou encore l’attachement de la concernée à son poste, ainsi que le refus permanent de certains employés de la voir partir.
Il est à rappeler, dans ce sens, que la quasi majorité des administrateurs judiciaires, nommés à la tête de sociétés confisquées par l'Etat depuis la révolution, ont été changés et remplacés par les autorités, la Présidence du gouvernement et le ministère des Finances. Alors que Mme Ilhem Soufi Torjmène a tenu à demeurer à son poste, soutenue par certains membres de la boîte qui refusent de la voir partir.
Il semble dans ce sens que ces nombreuses interrogations demeureront sans réponses pour un bon bout de temps pour ne pas dire à jamais, en l’absence d’une véritable justice transitionnelle !
Slim Maâtoug