Imed Derouiche : L’accord d’El Kamour est irréalisable et la solution peut venir du projet de Khaled Kaddour
Dans une interview accordée à la station radio IFM, l’Expert en énergie Imed Derouiche, a confirmé que l’accord conclu le 16 juin 2017 entre l’Etat et les protestataires d’El Kamour, ne peut pas être réalisé.
Dérouiche a qualifié les termes de cet accord de vente de rêves, pour faire taire les protestataires.
Selon lui il était clair que de nombreux points entérinés dans l’accord ne pouvaient pas être appliqués tels que le recrutement de 1500 jeunes de la région dans les entreprises pétrolières et l’embauche de 3 000 autres dans les sociétés d’environnement et de jardinage….
Le gouvernement de l’époque savait que les entreprises pétrolières n’étaient pas en mesure d’embaucher ce nombre considérable d’employés dont elles n’avaient guère besoin. Il savait aussi que les sociétés d’environnement et de jardinage ne pouvaient plus se permettre de recruter 3000 autres employés fictifs. Et pourtant il s’est engagé d’une façon irresponsable à le faire.
Et voila qu’aujourd’hui c’est le gouvernement actuel qui paie la note puisqu’il est appelé au nom de la continuité de l’Etat à assumer la responsabilité des erreurs qui ne sont pas les siennes et d’appliquer cet accord irréalisable.
Dérouiche a indiqué que c’est pour cela que de nombreux observateurs ont toujours dit que cet accord d’el Kamour est une bombe à retardement qui va exploser un jour ou un autre. .
Il a ajouté que cet accord prévoyait, entre autre l’entrée en activité du champ Nawara, qui, à ce jour, fonctionne au tiers de sa capacité.
Derouiche a fait remarquer qu’il n’est plus d’actualité de parler de « responsabilité sociale des entreprises », et que cette dimension n’existe nulle part ailleurs. Et que telle qu’elle est appliquée en Tunisie, cette dimension est devenue une sorte de charité qui n’a aucune valeur de développement ou de production. Il a précisé qu’à la place de ce principe, il y a d’autres mécanismes plus rentables, comme celui du partage des valeurs, qui consiste en la création d’entreprises satellites d’utilité réelle qui apportent le plus à la société principale et permettent d’embaucher du personnel et de promouvoir le développement local.
Concernant la solution pour la sortie de crise, Derouiche a rejeté la solution politique et celle sécuritaire, assurant que la solution ne peut être que scientifique, puisque c’est la science qui fait progresser les choses.
Il a expliqué qu’une solution a été proposée par l’ancien ministre de l’énergie, Khaled Kaddour qui a présenté un grand projet de développement pour la région.
Ce projet prévoit un développement global et intégré du sud tunisien.
Derouiche a déploré que ce projet ait été enterré avec le départ de son initiateur, insistant qu’il peut être perfectionné pour présenter une solution durable.
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