Kaïs Saïed décline l’invitation à fêter la République au Palais du Bardo : Larayedh réclame des explications

  Kaïs Saïed décline l’invitation à fêter la République au Palais du Bardo : Larayedh réclame des explications

 

La fête de la proclamation de la République a été depuis longtemps marquée par une « garden-party » organisée dans les jardins du Palais du Bardo siège de l’ARP. En tenue traditionnelle, le président de la République rehaussait de sa présence cette cérémonie à laquelle un faste particulier est réservé.

Le président de l’Assemblée mettait les petits plats dans les grands pour accueillir ses nombreux invités, les membres du gouvernement au complet, les députés actuels et anciens, les chefs des partis, des organisations nationales et les hauts corps de l’Etat civils et militaires.

Accueilli par le président de l’Assemblée, le chef de l’Etat accompagné de son hôte saluait le drapeau aux sons de l’hymne national exécuté par la clique de l’armée avant de passer en revue un détachement des trois armes qui leur rendait les honneurs.

Tout ce cérémonial n’a pas eu lieu cette année. Explication officielle : la crainte de la propagation du coronavirus. En fait, il semble que le président Kaïs Saïed a décliné l’invitation du président du Parlement à assister à cérémonie de la fête de la République, ce qui a eu pour conséquence son annulation. A la place Rached Ghannouchi s’est contenté de l’inauguration de l’amphithéâtre Béji Caïd Essebsi à l’ARP à l’occasion du 1er anniversaire de sa disparition, non sans avoir pris part à une cérémonie militaire avec salut du drapeau.

C’est le vice-président d’Ennahdha Ali Laraeydh qui a vendu la mèche en révélant que le président de la République s’est « excusé » de ne pas pouvoir assister à la cérémonie à laquelle l’avait invité Rached Ghannouchi.

Rappelant que c’est la seule occasion dans l’année au cours de laquelle le chef de l’Etat se rend au siège du Parlement, Ali Larayedh souhaite que la présidence de la République explique à l’opinion publique la non-présence du chef de l’Etat à cette cérémonie.

Et ce pour « éviter l’interprétation que cela soit une attitude vis-à-vis de l’Assemblée et un amalgame entre la nécessite de respecter les traditions de commémoration de nos fêtes nationales et les positions en rapport avec des personnes et d’institutions », selon lui.

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