La folie meurtrière de Netanyahou : « la liste de la honte », la « libération honteuse »

La folie meurtrière de Netanyahou : « la liste de la honte », la « libération honteuse »

 

Au lendemain de la notification à Israël, par l’ONU de son ajout dans « la liste de la honte » répertoriant les violations des droits des enfants dans les zones de conflit, l’armée d’occupation à Gaza a mené une opération militaire de grande envergure pour « libérer » quatre otages civils en tuant comme « victimes collatérales » 274 palestiniens, la plupart des bébés et des enfants et en en blessant plus de 700 autres dans un des bilans des plus meurtriers depuis le déclenchement de l’agression contre la Bande surpeuplée au lendemain de l’acte de résistance que fut le 7 octobre 2023.

La folie meurtrière du sanguinaire Netanyahou n’a pas de limite et cette action par laquelle il voulait reprendre la main en prolongeant une guerre dont la fin signifierait son éjection de la direction de l’entité où il monopolise quasiment le pouvoir depuis plus d’un quart de siècle avec de courtes éclipses, il l’a conçu comme une rétorsion à l’ONU qui mettait son armée dans la liste de la honte des tueurs d’enfants, mais aussi pour marquer son histoire personnelle puisqu'elle intervient à quelques jours de l’anniversaire de l’assaut lancé à l’aéroport d’Entebbe en Ouganda en juillet 1976 pour la libération d’otages israéliens dans lequel avait péri le chef du raid qui était le frère aîné de Benyamin Netanyahou.

Célébrée comme un acte historique, la libération de ces quatre otages qui n’avaient pas une « grande valeur marchande » auprès de la résistance palestinienne comme l’indique le fait qu’ils soient hébergés dans des maisons dans un quartier populeux de Nousseïrat un camp de la Bande de Gaza, n’est point l’acte héroïque sans équivalent comme la propagande sioniste veut bien le faire croire.

Nécessitant la conjonction des moyens aériens, navals et terrestres, avec l’appui du service de renseignements du Shabak et du corps d’élite de la police et très certainement le soutien logistique des américains et des anglais, lesquels avaient en permanence dans le ciel de Gaza des avions voyeurs et écouteurs, cette libération interroge et interpelle plus qu’elle ne donne de réponse.

S’il a fallu plus de huit mois, à la première puissance militaire du Moyen Orient pour réussir la libération de quatre otages sur les 120 encore aux mains de la résistance palestinienne, c’est en soi un échec historique cuisant. Utilisant les moyens technologiques les plus avancés y compris l’intelligence artificielle pour traquer les chefs du Hamas et rechercher ses otages, l’armée d’occupation est mise en échec tous les jours puisqu’elle est impuissante à réaliser ses objectifs de guerre.

Evidemment Netanyahou et ses sbires crieront victoire, mais savent-ils au moins, que même la guerre a ses lois et ses règles, parmi lesquelles la proportionnalité entre l’objectif visé et les victimes qu’elle risque d’induire. Si pour libérer quatre otages, il faut tuer ou blesser quasiment un millier de civils palestiniens qui s’étaient réfugiés dans ce quartier considéré selon les consignes de l’armée d’occupation comme une zones sécurisé, c’est l’indication claire que la direction politique de l’entité sioniste est en plein désarroi.

D’ailleurs la population israélienne et les familles des otages y compris ceux qui viennent d’être libérés ne s’y sont pas trompés. Ils n’ont pas vu dans l’opération l’espoir du « retour à la maison » de leurs « bien-aimés » retenus en otages, mais bien le contraire, puisque le porte-parole militaire d’Al-Qassam, la branche armée du Hamas, Abou Obeida a annoncé que la libération des quatre otages a eu pour conséquence la mort d’autres otages et qu’elle aurait pour effet de bien pires conditions de survie pour les otages encore entre les mains de la résistance palestinienne.

Si l’euphorie de Netanyahou et de ses acolytes est justifiable puisque la libération des otages est leur premier et seul succès dans cette guerre contre Gaza, le fait que le président américain Joe Biden et son hôte français Emmanuel Macron s’y sont félicités sans aucune pensée pour les centaines de morts et de blessés palestiniens dans l’opération en dit long sur le cynisme de l’occident et ses doubles standards.

Ils n’ont même pas déploré que le timing choisi pourrait saper les efforts déployés par Biden lui-même qui a présenté une feuille de route pour sortir enfin du conflit. Les dirigeants arabes ont accusé le coup sans même oser hausser le ton contre l’agresseur sioniste.

Quant aux médias occidentaux, ils ont donné un large écho à la libération des otages, occultant à l’occasion le massacre qui en a été la conséquence. Certains ont bravé ce silence en annonçant en fin de nouvelle, le bilan des morts palestiniens en précisant qu’il s’agit de statistiques données par le gouvernement du Hamas à Gaza, une manière de semer le doute à leur sujet.

En tout état de cause, cette libération d’otages qui ne peut être qualifiée que de honteuse est la preuve que la guerre de l’occupant sioniste à Gaza s’enlise et que le bourbier déclenché par Netanyahou est en train de se refermer sur lui comme un guet-apens dont il ne peut sortir victorieux. L’impasse est totale pour lui et son gouvernement d’ultradroite. Ses alliés américains veulent se débarrasser de ce boulet qui les place dans le camp des perdants.

La résistance du Hamas qui reste vive et efficace malgré tout administre la preuve que la détermination paie et que les palestiniens finiront par leur devoir une fière chandelle, puisque, sans le « Déluge d’Al-Aqsa » déclenché le 7 octobre 2023, la cause palestinienne serait tombée dans l’oubli.

La population de Gaza est en train de payer le lourd tribut du sang pour que les droits des Palestiniens à leur Etat indépendant ne tombe jamais en désuétude.

RBR

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